Seydou Koita (Balani)

Bio

Seydou n'était pas forcément destiné à faire carrière dans la musique. En effet, il a passé toute son enfance à sillonner le Miniankala (zones de Koutiala, Yorosso) pour faire paître l'imposant troupeau familial. N'empêche qu'il s'éprit vite du balafon. Un coup de cœur qui va changer sa vie. «Il fut moment où nous nous étions fixés dans un village de Yangasso. Les compétitions de balafon étaient nombreuses dans la localité. Une fois, les balafonnistes de notre village recevaient leurs concurrents d?autres villages qui leur ont damé le pion. Ce qui m?a fait mal, c'est que les nôtres avaient été envoyés en formation pendant de longs mois afin de prendre la relève de leurs aînés. Ce qui n'était pas le cas de leurs concurrents. Après cette humiliation, je me suis juré d'apprendre la balafon pour restituer à mon village son honneur et son prestiges perdus», nous raconte-t-il.
Un défi qu'il a relevé en fréquentant les grands maîtres du Xulophone comme Lamissa Bengaly, Balanfô Duga, Sofolosso Tiébilen, Drissa Koné de Diaramana. Un challenge relevé au point qu'on a ajouté le balafon (balani en bamanan) à son patronyme. L'artiste nourrit une vraie passion pour cet instrument. «Après le Soku (violon) et jurukelen (monocorde), le balafon est le plus vieux instrument de musique du Mali. Mythique, c'est un instrument qui peut faire plus mal qu'un fusil comme il peut aussi se mettre au service de la paix, de l'unité et de bien d'autres causes ou valeurs nobles. De nos jours, chacun à tendance à jouer le balafon à sa guise alors que cela répond à des rites précis qu'il faut maîtriser », déplore-t-il.

MLBamako, Mali

Contact

Seydou Koita (Balani)
Profile ajoutée par Lamine BA le 10 avr 2015
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