12 ans de prison pour MHD : du sommet de l'afro trap à la bagne...

Juillet 2018 - le monde entier est scandalisé par un fait divers au coeur de l'Hexagone - Loïc Kamtchouang, un jeune camerounais de 23 ans, perd la vie au cours d’une rixe entre bandes virales, à Paris.

Mais ce qui défraie la chronique, c'est la présence sur les lieux, de la voiture du célèbre précurseur de l'afro trap, MHD, retrouvée calcinée quelques jours après le drame. Un fait qui a suffi aux autorités judiciaires, à présumer l'implication de l'artiste dans la bagarre.

L'auteur du tube « A kele Nta » avait alors été placé en détention provisoire et mis en examen pour homicide volontaire. En 2020, le feuilleton judiciaire est marqué par un grand revirement, MHD qui nie toute implication dans la bagarre, est libéré sous contrôle judiciaire, à la grande satisfaction de ses fans du monde entier.

Désireux de vite se repositionner sur la scène afro-urbaine française dont il était clairement l'un des leaders avant l'affaire « Loïc Kamtchouang », il sort le single « Sagacité » pour annoncer le retour triomphal du roi, en s'inspirant d'un morceau mémorable du chanteur ivoirien Douk Saga, parmi les pionniers du coupé-décalé.

Le morceau qui n'atteindra pas, en terme de chiffres d'écoute, les plus grands tubes de MHD, fera tout de même un grand bien à ses fans les plus fidèles. Mais pour le jeune artiste, les soucis judiciaires sont loin d'être terminés...

Ce mois de septembre, l'affaire du meurtre de Loïc Kamtchouang est reprise par la cour d’assises de Paris et après deux semaines de procès, l'épée de Damoclès tombe finalement sur celui qui a publié, il y a 4 semaines, le single « Jungle ».

12 ans de réclusion criminelle pour Mohamed Sylla et 5 coaccusés, au bout d'un feuilleton médiatique qui aura fait couler beaucoup d'encre. Cette sentence  sonne-t-elle le glas du remarquable succès de MHD ? C'est désormais la question que se pose des millions de mélomanes en Afrique et à travers le monde...