Révélation du Prix RFI Découvertes - Jour J (ou la fin du suspens)

Quelles discussions ont permis à ce jury composé d’animateurs des programmes musicaux de RFI et de professionnels de la filière de se mettre d’accord sur un seul nom parmi les dix finalistes ? Avec quelle divergence de point de vue ou au contraire quelles convergences pour saluer une signature vocale, un style, une démarche de création qui méritent une plus grande visibilité à l’internationale ? Un homme remportera-t-il le sésame si précieux, comme ce fut le cas en 2021 pour le rappeur congolais Alesh ?

Ou cette nouvelle pépite africaine promise à un bel avenir va-t-elle émerger grâce à l’audace d’une jeune femme qui n’entend pas passer son tour et s’excuser d’occuper le devant de la scène ?

Ce qui est certain, c’est que la gagnante ou le gagnant du Prix RFI Découvertes va vivre aujourd’hui un tournant crucial dans sa carrière.

Pour les dix artistes en lice, le quotidien depuis début novembre est d’écumer les plateaux médias, afin de passer ce message fédérateur dans leur pays respectif : ramenons la coupe à la maison !

Cette visibilité est en soi une première victoire. Il y aura forcément pour chaque finaliste un avant et un après, mais aussi pour neuf d’entre eux une cruelle déception à digérer. C’est dire si ça fait monter la pression dans les entourages à l’approche du jour J.

Au départ de cette aventure enthousiasmante pour arriver au sommet, soixante lauréats potentiels ont été pré-sélectionnés. Un seul nom restera dans l’histoire, celui du lauréat ou de la lauréate.

Son nom sera révélé lors de l’émission spéciale animée sur RFI par Juliette Fievet à 13h30 (TU), relayée en live sur les réseaux ce vendredi 18 novembre.

L’enjeu est un prix de 10 000 €, un concert à Paris et une tournée. De quoi croire en son destin. Combien de jeunes musiciens aimeraient qu’on leur accorde au moins la chance de prouver qu’ils ou elles ont l’étoffe de héros des temps post-modernes ?

Music in Africa tient à apporter son soutien à chaque finaliste et saluer sa performance.

Voici une brève présentation des différents candidats :

• Masterland 

Il vient du Burundi et il a créé son propre label « Master Muzik Records ». Dans son premier album, EGO, sa musique mêle les afrobeats, le zouk et l’amapiano.

• Magdaline Mytil 

Il vient tout droit de Haïti. Ses références ? De très grandes voix féminines bien sûr, à commencer par Céline Dion et Mariah Carey.

• Queen Rima 

Elle est établie à Conakry, en Guinée. Et si son titre Boss up était une géniale prémonition ? La danseuse hip hop s’est érigée à 25 ans en star du dancehall en Guinée. Music in Africa avait salué la sortie de son EP « Température ».

• Garçin Lagaçant 

Il est talenteux et il évolue dans le rap au Gabon, son pays. 

• Tripa Gninnin 

Il est également rappeur et il s'en sort bien sur la scène relevée de son pays, la Côte d'Ivoire...

• Niino MD 

Toujours dans la tendance hip hop, Niino MD vient tout droit du Sénégal ; il s’adonne au flow en wolof, la langue de son pays. 

• Lukas Luna

Avec ses clips accrocheurs, ce chanteur basé à Lumumbashi est déterminé à se faire une place sur la scène congolaise.

• Black AD 

Elle est malienne et elle rêve de se frayer un chemin sur la trace de ses grandes sœurs, Oumou Sangaré, Rokia Traoré, Fatoumata Diawara, à moins qu’elle ne s’inspire des Amazones d’Afrique. Si elle ramène ce Prix au Mali, elle ramènera un peu de paix et de joie dans les cœurs.

• Ayam 

Ses mélodies conduisent l'auditeur dans l’océan indien à Madagascar. Difficile de se tromper, il y a dans son univers musical, sa voix, les émotions qu’elle partage, toutes les clés d’un succès assuré.

• Greg Burkimbila 

Il s’est fait un nom au Burkina Faso avec quatre albums. Le dernier est un hommage à l’estime de soi, à la foi, à son pays, à ses aïeux. 

À propos du Prix Découvertes RFI

Créé en 1981, le prix RFI Découverte a déjà récompensé des artistes aussi divers que Tiken Jah Fakoly de la Côte d’Ivoire, Amadou et Mariam ainsi que Rokia Traoré du Mali, Didier Awadi  du Sénégal, Soul Bang’s de la Guinée ou encore Maurice Kirya.

S’il est fini le temps d’avant internet, où le Prix RFI Découvertes était remis par un Manu Dibango, tous les espoirs restent permis pour l’avenir de l’industrie des musiques actuelles sur le continent africain.

Tant qu’il y aura des artistes pour oser et persévérer, des publics pour apprécier leur travail et les encourager à percer, des scènes et des festivals pour faciliter leur mobilité, des médias et des journalistes pour promouvoir les arts et la culture.