Koffi Olomide expulsé du Kenya pour une affaire d’agression

Les autorités kényanes ont révoqué le visa du chanteur congolais qui devait donner un spectacle le samedi 23 juillet à Nairobi.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et reprise par la chaîne de télévision KTN News au Kenya, le chanteur du Congo Kinshasa frappait par des coups de pied l’une de ses danseuses à leur arrivé à l’aéroport de Nairobi, le vendredi 22 juillet. Le musicien a nié les faits expliquant qu’il empêchait une « bagarre entre deux danseuses ».

Ces explications n’ont pas empêché l’expulsion de la star de la rumba congolaise. « Son comportement est une insulte aux Kenyans et à notre Constitution. En aucun cas, les violences contre les femmes ne peuvent être acceptées. C'est une violation flagrante des droits de l'homme », a estimé Sicily Kariuki, la Secrétaire d’Etat au ministère kenyan de la jeunesse.

La députée Joyce Lay est également monté au créneau pour demander l’arrestation et la saisie du passeport de l’artiste congolais.

Des commentaires à l’encontre de Koffi Olomide abondent sur les réseaux sociaux. Plusieurs sous le hastag « #BoycottKoffiOlomide » appelaient à boycotter le concert du musicien de Kinshasa qui a été finalement annulé. « Nous ne pouvons en aucun cas participer à ce spectacle » écrivait un certain Mkamba Mkenya.

« Que l’on soit meilleur chanteur en lingala ou président (de la République), la violence contre les femmes est inacceptable », réagit  Winny Odure, une avocate féministe de Nairobi.

Indignée, une dame ivoirienne, fan de Koffi Olomide va jusqu’à le qualifier de « vieux bandit ».

Mais le chanteur a pris le soin de présenter ses excuses le dimanche 24 juillet lors d’une émission de télévision à Kinshasa. « Je demande pardon à ma danseuse Pamela. Elle a beau être danseuse, mon employée mais je lui demande pardon pour mon geste » a regretté Koffi.

« Moi personnellement je t'excuse je sais que t'es pas fou pour réagir de la sorte mais à l'avenir contrôle tes émotions Quadra (surnom de Koffi). Un homme doit être capable de se contrôler peu importe (la situation) » a commenté Mariette Ndjobo.

La star congolaise est déjà inculpée dans d’autres cas d’agression. En RDC, il a été condamné en 2012 pour 3 mois avec sursis pour avoir agressé un producteur. En 2008, il avait violemment brisé du matériel et battu à coups de pied un cameraman de la chaîne de télévision RTGA, un accord à l’amiable a été trouvé avec le patron de ce média qui est aussi un député.