Oumou Sangaré prèsente Mogoya
La diva malienne Oumou Sangaré a annoncé la sortie de son nouvel album pour le 19 mai 2017.
Mogoya, qui veut dire « Les relations humaines d’aujourd’hui » est inspiré du parcours de l’artiste et compte quatorze morceaux.
Selon la star du Wassoulou, cette production à venir est très moderne même s'il y a toujours cette empreinte traditionnelle.
Le disque évoque des sujets comme la trahison, la jalousie, la calomnie, l’ingratitude et appelle à un retour aux fondamentaux pour une société plus tolérante plus juste et plus humaniste.
Le projet a vu la participation de plusieurs producteurs européens et africains, notamment le label malien No Format avec lequel, la chanteuse s'associe pour la première fois.
Parmi les artistes inivités sur Mogoya, on peut citer Tony Allen. Le père de l'afro-beat, véritable icône de la musique africaine collabore sur le titre extrait de l'album « Yéré Fanga » qui aborde le délicat sujet du suicide dont on parle très peu au Mali. La vidéo de la chanson est disponible depuis le 30 mars.
Lors du passage de la chanteuse à Paris, le mois dernier, d'autres titres ont été dévoilés. Il s'agit, entre autres, de morceaux comme : « Fadjamou » qui traite de l'identité, « Mali Nialé » où elle encourage les Maliens de l'extérieur à rentrer au pays et dissuade les jeunes Africains qui voient l’Occident comme un eldorado.
Oumou Sangaré est connue pour son attachement à la cause des femmes sur le continent. Sur ce nouvel album, elle ne manque pas de s'adresser à elles sur le morceau « Kamelemba » où elle met en garde les jeunes filles de la fausseté de certains garçons dans cette Afrique où le phénomène des maternités précoces est dramatique.
Celle qu'on surnomme Minata Waraba (Aminata la lionne) a surmonté une enfance très difficile avec sa mère. Elle n'hésite pas a déclaré : « Quand j’ai débuté ma carrière je n’avais qu’une idée en tête : venger ma mère ». Elle n'a de cesse à encourager ses soeurs africaines : « Dans beaucoup de sociétés africaines, tout repose sur elles. Elles doivent être fortes car elles comptent beaucoup. Trop longtemps la femme est restée dans l’ombre de l’homme. Il est temps d’en sortir pour montrer que nous pouvons faire bouger les choses » a-t-elle affirmé face à la presse.
Le dernier album de la chanteuse, Seya, est sorti il y a huit (8) ans. S'exprimant à ce propos, elle a expliqué : « Ça a pris huit ans, car je fais beaucoup de choses en même temps et puis je n’ai jamais arrêté de tourner. C’est juste que je ne sors pas un album tous les deux ans. J’aime me laisser du temps pour faire des recherches ».
Néanmoins elle a déploré la protection des droits d'auteur encore très insuffisante au Mali qui n'encourage pas les artistes à sortir des albums. « De nos jours, sortir un album est un calvaire pour nous artistes maliens. Le Bureau malien du droit d’auteur ne fait rien pour protéger nos œuvres contre le piratage. C’est à la demande de mes fans que j’ai accepté de sortir ce nouvel album. » a-t-elle fait comprendre.
Dans le cadre de la promotion de l'album, l'artiste a entamé, depuis février, une tournée internationale. Elle sera ainsi en concert le 17 mai prochain au Village Underground à Londres (Angleterre), puis à la Maroquinerie en France, le 27 juin 2017.
Commentaires
s'identifier or register to post comments