Sifoor : entre le boulot et « le ndjoka »

« Ndjoka » signifie « fête » en douala, une des langues locales du Cameroun. Pour Sifoor, « on peut travailler dur et s’amuser aussi ».

Depuis quelques temps, Sifoor s’est fait l’apôtre de « ndjoka », qu’il considère comme « un état d’esprit », au-delà de son aspect festif.  « J’essaie de transmettre un esprit positif aux jeunes », affirme le rappeur camerounais invité sur les plateaux de TV5Monde.

Pourtant, Sifoor n’est pas un nouveau venu sur la scène musicale. Au début de sa carrière, il faisait essentiellement de la musique hip-hop. Entre 2012 et 2014, il sort trois EPs à savoir Fils du Phoenix , No Hook et Empreinte rouge.

Sa carrière va prendre une autre tournure quand il retourne au Cameroun en 2014. « C’est quand j’ai vu les gens danser à un mariage d’une cousine que l’idée m’est venue d’associer le rap aux sonorités camerounaises. J’avais envie d’ajouter quelques épices du makossa à ma musique », déclare Sifoor.

Trois ans plus tard il publie un premier EP de 7 titres intitulé O’Bosso, Vol 1. produit par son label O’Bosso Sounds. Un des extraits de l’EP « 1 jour 7 » devient un tube. Le clip a été regardé plus d’un million de fois sur YouTube. On y découvre notamment la reine camerounaise de l’humour 2.0 Ruby Comédienne, ce qui a sûrement donné un coup de pouce.

« On s’est rencontré avec Ruby par l’intermédiaire de mon manager. Nous sommes sur le même positionnement. Nous parlons du Cameroun et de sa diaspora », raconte Sifoor.

Le nouveau roi de l'afrotrap enchaine les succès depuis 2016. Il a sorti plusieurs titres qu’on retrouve sur son EP, entre autres « Petit à Petit » et un autre morceau « Gratter » interprété avec le jeune prodige camerounais Locko.

« Le Boulot le Ndjoka » est un extrait du prochain EP O’Bosso Vol 2. dont la sortie est prévue dans les prochains mois.