5 styles musicaux qui ont marqué la dernière décennie en Afrique
Les 10 dernières années ont vu plusieurs styles musicaux émerger sur le continent africain et s'imposer à travers le monde. Music in Africa vous propose ici, une présentation de 5 d'entre eux.
L'afrobeat
L'afrobeat est un genre musical qui fusionne musique traditionnelle nigériane, jazz, highlife, funk et percussions africaines. Il repose également sur des styles vocaux bien spécifiques.
Ce genre avait certes été popularisé au cours des années 70 déjà par le multi-instrumentiste nigérian Fela Kuti, mais il a connu une sorte de rennaissance au cours de la dernière décennie. Des singles à succès comme « Kukere » (2012) ou « Ile Ijo » (2013) l'ont propulsé sur les toits du monde.
L'afrobeat a inspiré de nombreuses tendances à travers le continent, comme le Cool Catché de la formation togolaise Toofan, ou encore le jolofbeats très prisé par la nouvelle scène afropop sénégalaise.
Quelques grandes figures de l'afrobeat de la dernière décennie : Davido, Yemi Alade, Diamond Platnumz ou encore Wizkid.
L'afrotrap
L'afrotrap a insuflé un nouvel air au rap africain ces 10 dernières années. Mélange de trap, de rumba congolaise, de coupé-décalé, d'afrobeat et de rap, il est né en diaspora, dans la banlieue parisienne (France), vers le milieu de 2010.
Il est le symbole d'une jeunesse africaine à la fois ouverte sur le monde et rattachée à ses racines. Il a été popularisé par les chanteurs MHD et Black M, qui sont considérés comme ses précurseurs.
À la façon de l'afrobeat, l'afrotrap a inspiré beaucoup d'artistes du continent ; mieux, il a influencé d'autres genres musicaux comme le coupé décalé.
Le coupé-décalé
Cette dernière décennie, le coupé-décalé a connu une véritable transfiguration, avec son célèbre leader DJ Arafat, décédé l'an dernier. Il est allé d'un simple style binaire à un mélange complexe, qui brasse afrotrap, afropop et ndombolo. Une évolution à l'image de la jeunesse africaine, qui s'invente chaque jour de nouvelles façons de vivre, comme le remarque l'ethnomusicologue Thomas Jacques Le Seigneur, dans son étude titrée Le swing identitaire du coupé-décalé.
Quelques figures du coupé-décalé de la dernière décennie : Serge Beynaud, Ariel Sheney et bien sûr, DJ Arafat.
Le kizomba
« No kizomba, no party » dira-t-on, quand on sait la place qu'occupe ce style musical dans les playslists des DJ du continent. Le kizomba qui est né en angola, a entamé sa conquête du monde dès 2008. Des stages de danse et de chant en son honneur, ce sont multipliés la dernière décennie.
Le kizomba est un mélange de styles tradtionnels comme le semba (Angola), le kompa (Haïti) et le zouk (Antilles). Il est le genre de prédilection de C4 Pedro, Kaysha ou encore Suzanna Lubrano.
Le zouglou
Né au début des années 90, le zouglou est une musique populaire de la Côte d'Ivoire qui a su s'imposer sur les dancefloors du monde entier au cours des années 2000.
Inspiré du tohourou et de l'aloucou, deux rythmes traditionnels ivoiriens, il reprend la joyeuse vibration des tam-tams bétés (ethnie ivoirienne).
À la façon de son voisin le coupé-décalé, le zouglou a su s'adapter aux tendances nouvelles. Ses plus grands ambassadeurs comme les groupes Magic System et les Patrons, ont su l'associer aux musiques du monde, pour le rendre encore plus exportable.
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