Tayc à Dakar - je l'ai écouté, je l'ai touché...
Qui ne connaît pas Tayc ? Avec ses millions d'abonnés sur les médias sociaux et ses tubes « N'y pense plus » et « Le temps » qui ont littéralement fait le tour du monde, le phénomène franco-camerounais a ravi des coeurs grâce à sa musique exquise qu'il baptise lui-même afrolove.
Rossignol et compositeur hors pair, Tayc est surtout pour moi, un auteur illuminé et éclairé qui sait lire dans le quotidien, pour trouver les mots justes qui réconfortent et motivent des milliers de femmes autour du globe. En effet, ses textes sont le plus souvent adressés à la gent féminine.
Quand j'ai appris qu'il était invité à Dakar (Sénégal), la ville où je réside, par l'agence Sen'Art Vision, je me suis hâtée de prendre un ticket pour son concert.
Par Dalia Bothi Pouati.
J'espérais voir Tayc de loin, depuis les places les plus éloignées du podium de l'esplanade du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Rose où il devait jouer le 17 juillet ; mais les choses se sont finalement passées autrement...
Dans l'après-midi du vendredi 16 juillet, alors que j'étais dans mon train-train quotidien, un ami me contacte pour prendre part à un meet-up avec un artiste à l'hôtel Radisson Blu. Sans trop demander, je le rejoins, guidée par mon inaltérable curiosité.
Sur les lieux, je vois l'affiche de Tayc en grand format sur les 4 murs. Nous sommes les premiers à nous installer et bien vite, une marrée de jeunes femmes envahit la salle. L'humouriste sénégalais Dudu fait son entrée, suivi de la danseuse Kitana et du célèbre chanteur Barack Adama, ancien membre du groupe Sexion d'Assaut et producteur de Tayc.
Autour de 19 heures, toute l'assistance se lève, c'est enfin l'arrivée de celui que tout le monde attendait, Tayc ! Le chanteur est ovationné par des fans heureux de le rencontrer. L'ambiance est détendue, l'artiste est simple et souriant et pour moi, c'est un vrai rêve qui se réalise...
Celui que je me contente d'apprécier d'ordinaire sur mon petit écran est là, juste en face, et cérise sur le gateau, le modérateur du meet-up me tend le micro pour lui poser une question.
- Tes textes me touchent profondément Tayc ; puises-tu ton inspiration dans tes propres expériences ou dans celles de ton entourage ?
Souriant et sur un ton très chaleureux, il m'explique :
Mes textes ont plusieurs sources. Il y a bien sûr mes expériences personnelles et celles de ceux qui m'entourent ; mais des fois, je fais de la fiction. L'instrumental proposé par mon beatmaker peut être si saisissant qu'il me pousse à écrire sur des situations que je n'ai jamais spécialement rencontrées.
Après l'instant discussion, Tayc reçoit chaque invité pour une photo et la remise d'une copie dédicacée de son disque Fleur Froide. À mon tour, mon coeur est empli d'une joie immense, je savoure pleinement la volupté de ce grand moment, que je raconterai sûrement à tous mes amis.
J'aurais pu me contenter de ce meet-up et oublier le concert du lendemain, mais impossible, il fallait coûte que coûte voir Tayc sur scène, dans son jardin.
Après 24 heures d'attente, c'est enfin l'heure du show et sur l'esplanade du Théâtre National de Dakar, l'ambiance est électrique !
Plusieurs petits spectacles sont offerts, notamment un concours de chant, un tremplin de danse urbaine dominé par la perle gabonaise Angèle, les arabesques des danseurs du groupe The leaders, et même un moment d'animation orchestré par DJ Titai avec ses histoires drôles pour introduire chaque track.
Plusieurs artistes locaux s'illustrent, notamment Dudu sur un numéro d'humour et de danse, le jeune chanteur Eljaz originaire de la Médina - le vieux quartier de Dakar, et un Ngaaka Blindé des grands soirs pour un récital de rap galsen.
C'est à 23H59 que Tayc entre sur scène avec son single « Vrai OG » inclus dans l'album Fleur Froide, qui plonge tout de suite la foule dans la liesse. L'ambiance monte d'un cran quand le chanteur franco-camerounais interprète le morceau « Prouve » avec Barack Adama. Mais le spectacle atteint son apothéose quand Tayc mime les premières notes de son tube « N'y pense plus », repris en choeur par un public conquis.
En prime, le chanteur vedette rappelle le rappeur sénégalais Ngaaka Blindé sur scène, pour esquisser avec lui des pas de mbalakh (un danse locale), sur le morceau « King Baba ».
Tayc a promis des cadeaux à tout le monde et il a tenu parole ; tout le long de son show, il a balancé à la foule des disques, ses maillots et plein d'autres présents. Mais le plus gros cadeau qu'il aura laissé à ces mélomanes venus nombreux à son concert, c'est sa joyeuse présence et surtout, les souvenirs indélébiles de cette première visite au pays de la Teranga.
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