Côte d'Ivoire : 4 questions à Tyrane Mondeny
De passage récemment à Dakar (Sénégal), pour participer aux Instants Pluri'Elles organisés par l'agence Afrik'Consult en prélude à l'édition 2022 du FIGAS qui se tiendra en France, la chanteuse ivoirienne Tyrane Mondeny a bien voulu répondre à quelques questions de notre rédaction.
Vêtue d'un kimono en wax et coiffée de 2 mèches la jeune chanteuse ivoirienne Tyrane Fofana telle une héroïne de BD Manga a tout « tué » sur la scène du Grand Théâtre Doudou N'diaye Coumba Rose de Dakar (Sénégal), le 13 mai 2022. En effet, grace à ses capacités vocales exceptionnelles, Tyrane a livré une performance dont on se souviendra longtemps.
Si son look vestimentaire la singularise si bien, sa démarche artistique la rend encore plus spéciale. En effet, sur une scène ivoirienne dominée par le coupé-décalé et l'afrobeats, la jeune artiste a opté pour une musique plutôt jazzy avec des accents mandingues, qu'elle propose depuis quelques années déjà, dans les salles de spectacle de son pays et du monde.
Sa participation à la toute première édition des Instants Pluri'Elles du FIGAS au Sénégal cette année, a été l'occasion pour nous, d'échanger avec elle sur son univers artistique très coloré et son actualité.
Bonjour Tyrane, voudriez-vous vous présenter et nous parler un peu de votre musique ?
Bonjour Jean ; l'essentiel à retenir de moi, c'est que je me nomme Tyrane Mondeny. Je suis une artiste chanteuse ivoirienne, qui est aussi auteure, compositrice et performeuse.
J'évolue dans le vaste champ du codijazz, mais je fais plus précisément de l'afro-mandingo pop. En effet, ma musique est un mélange de tous les genres qui m'ont influencée jusque-là, avec une dominance de son mandingue - la musique de mon peuple.
je valorise ma culture (mandingue) à travers mes textes, le plus souvent écrits en malinké, mais aussi par l'usage d'instruments traditionnels de chez nous dans mes compositions.
Tyrane, tu fais partie, avec d'autres chanteuses africaines, du Women Project (WOP) promu par l'agence Afrik'Consult ; qu'est-ce que cela représente pour toi ?
L'aventure WOP a effectivement commencé pour moi en 2020, à l'occasion du Marché des Arts et du Spectacle d'Abidjan (MASA). Quelques mois avant l'événement, j'avais été approchée par Lathsiouk Ndiaye de l'agence Afrik'Consult, qui m'a parlé de son idée de mettre sur pieds un groupe féminin panafricain qui ferait de la polyphonie, autrement un type de création où la voix serait l'instrument central, tant du point de vue rythmique qu'harmonique.
Pour moi c'était un gros challenge, car j'avais déjà ma carrière et ma démarche artistique personnelle comme les autres filles du programme. Il fallait donc se disposer à faire quelque chose de nouveau, de différent...
J'ai tout de suite été emballée quand j'ai appris que c'était le Congolais Fredy Massamba qui allait assurer la direction du programme. C'est un artiste que je respecte énormément.
Avec les autres filles du WOP, tu as été embarquée dans le projet/voyage Marseille Afrique, qui consiste en un ensemble de résidences et de showcases sur le continent et en France. Comment as-tu vécu cela ?
Le programme Marseille en Afrique, avec également comme participant le géant orchestre Afro-rumba club, reste une expérience unique qui nous a permis à tous de découvrir des horizons et des univers nouveaux.
Le programme réunit plus d'une dizaine de nationalités (Algérie, Cuba, Mali, Antilles, France, Tchad, Bénin, Côte d'Ivoire, Espagne, etc.) et il a permis la création d'un répertoire unique, avec une large panoplie de rythmes.
Après une récente escale à Dakar pour des résidences et des shows, nous devons d'ailleurs nous retrouver bientôt à Marseille (France) pour la suite de l'aventure. J'ai vraiment hâte...
Tyrane, en dehors de ces ouvrages en collectif, que fais-tu en solo ?
Je travaille actuellement sur projet d'EP (Shades of Tyrane) qui devrait paraître au début de 2023. Tout ce que je peux dire pour l'heure, c'est que l'oeuvre comportera 6 titres qui présenteront les différentes facettes de l'artiste que je suis.
Je n'en dirai pas plus, restez juste connectés...
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