REMA 2023 : Nile Dawta, lauréate du prix brésilien des jeunes talents pour la musique africaine
Son nom résonne désormais comme un symbole de talent, de détermination et d'inspiration, elle, c’est Nile Dawta, « fille du Nil ». La jeune chanteuse kenyane porte en elle une forte identité culturelle ; l'héritage de ses aïeux, les Lue, établis sur les rives du lac Victoria, imprègne sa musique.
La récente consécration de Nile Dawta lors de la 6e édition des Rencontres Musicales Africaines (REMA) a marqué un tournant important dans sa carrière.
Le prix brésilien des jeunes talents pour la musique africaine, initié cette année, par son excellence madame Ellen Osthoff Ferreira De Barros, ambassadrice du Brésil au Burkina Faso, d'une valeur de 1 000 $, a été remis lors de la dernière soirée des showcases au Goethe-Institut de Ouagadougou le 20 octobre dernier.
« Lorsque j'ai déposé ma candidature, il n' y avait pas de prix á la clé. À l'annonce de mon nom, de la joie et de la fierté se sont mêlées. Je dédie ce prix á ma music band qui n'a pas pu m'accompagner, et à ma mére », nous confie Nile.
Se définissant comme une «sound healer » ou guérisseuse par la musique, l’artiste engagée utilise ses sons pour « éduquer, divertir et motiver vers le changement social ». Le point levé, elle interprète « Jeshi », soldat en swahili, un texte poignant contre le contrôle des masses prolétariennes par le capitalisme. Un chant né dans le quartier populaire de Nairobi oú elle grandit.
Nile Dawta, dans son art, incarne une multitude de rythmes et d'influences, fusionnant des éléments de neo-soul, reggae et jazz. Cette diversité crée une base rythmique et mélodique à la fois accrocheuse et émotionnellement résonnante. Ses grooves fluides et ses thèmes socialement conscients sont souvent évidents dans ses œuvres, une caractéristique qui contribue à son engagement en faveur du changement social.
Les REMA ont également offert à Nile Dawta, l'opportunité de créer des liens importants au sein de l'industrie musicale africaine. La rencontre avec Alain Bidjeck, le directeur du Festival Mouvement des Créatifs Africains (MOCA), grâce à l'intervention d'Alif Naaba, prometteur des REMA, a ouvert les portes de la participation de Nile Dawta au Moca 2025.
Cette connexion illustre le rôle essentiel des Rencontres Musicales Africaines en tant que point focal des artistes et des opportunités internationales, contribuant ainsi à la structuration et à la professionnalisation des acteurs de l'industrie musicale africaine.
La consécration de Nile Dawta aux REMA et l'obtention du prix brésilien des jeunes talents africains, marquent un moment clé dans la carrière de cette artiste talentueuse et engagée. Son influence s'étend bien au-delà de la musique, vers un appel à l'action et au changement social.
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