La kora de Mbemba : divine guest star des scènes marocaines
C’est au festival Mama Africa à Merzouga (Sahara, Maroc), que Music In Africa a repéré la prometteuse formation Mbemba Diebaté Kora & Bacoumba Fusion, créée en 2016 à Casablanca (Maroc). Depuis lors, la bande ne cesse d'enflammer les scènes marocaines. Le calendrier de ses prochaines sorties dans cet article.
Par Françoise Ramel
Au pied des dunes, quatre musiciens et deux danseuses se produisent sur scène autour de mélodies magnifiques, emmenées par la kora, un chant aussi doux que puissant et l’énergie musclée de la danse.
D’inspiration traditionnelle revisitée de façon très actuelle, le répertoire du groupe dénote une belle maîtrise d’un projet artistique né de la rencontre au Maroc, d'artistes venus du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Congo et du Cameroun.
Rapidement identifié dans son pays d’accueil comme une référence, Mbemba Diébaté répond avec enthousiasme aux invitations d’artistes marocains de renom. Il a entre autre été invité pour un mois de résidence en juin dernier, au Festival Gnaoua et Musiques du monde, pour participer au projet de création du Mâalem Mokhtar Gania, intitulé Africa Gnaoua Expérience.
Pour la 5e édition du festival Al Haouz, Hassan Azouggagh donnera la réplique à la kora de Mbemba avec son guembre. Ayoub Boussta y joindra les accents gnaoua de sa voix et des kerkabat. Voilà une belle façon de montrer la force et l’actualité de sources musicales qui ont toujours voyagé sur le continent africain et au-delà, pour se frotter les unes aux autres, pour s’enrichir mutuellement de leur singularité, de sonorités linguistiques et d’imaginaires fantastiques.
Mbemba Diebaté a commencé son apprentissage de la kora à 7 ans en Casamance (Sénégal), auprès de son maître Vieux Kouyaté. Originaire d’une famille de griots qui l’a initié à cet art ancestral, il vit la musique comme un vivier inépuisable de langages, de voyages, à la croisée d’univers presqu’aussi vieux que le big bang.
Pourtant, rien ne semble plus nouveau à nos oreilles que cette musique proche de la transe, qui propage son énergie salvatrice et bouillonnante jusque dans nos orteils.
Formation sur scène au Festival Al Haouz :
Mbemba Diebaté, kora et chant (Sénégal), Hassan Azouggagh, guembri et choeur (Maroc), Ayoub Boussta, karkabat et choeur (Maroc), Mathias aWo, basse (Côte d'Ivoire), Essie Kodzo, batterie (Togo), Matsima Bénis Don-Berger, clavier (Congo) et Danielle Dzongang, choeur (Cameroun).
Dates de leurs prochains spectacles :
8 juillet, grande scène Tahanaout 22h (Maroc)
9 juillet, scène de Ait Ourir à 21h (Maroc)
10 juillet, scène de Amizmiz à 21h (Maroc)
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