Youssoupha : « Je me suis inspiré de mon enfance »

Trois ans après NGRTD, Youssoupha publie son cinquième album studio Polaroïd Experience où il évoque les souvenirs de son enfance.

« Je me suis beaucoup inspiré de mes photos d'enfance. J'ai regardé les photos d'avant et me suis dit que, sur les Polaroïd (appareil photographique permettant d’obtenir instantanément des photos), c'était plus spontané », confie-t-il.

Par ailleurs, le rappeur avoue que son nouvel opus lui a donné une certaine liberté d'écrire ses textes et de penser sa carrière autrement. « Je cherchais tout le temps la perfection, à structurer. Dans cet album, j'ai nettement perdu en contrôle », a-t-il expliqué, avant d’ajouter « J'y suis allé avec beaucoup de convictions, mais moins de certitudes ».

Des souvenirs que l’apôtre du « rap conscient »  raconte dans des séquences vidéo dévoilées quelques jours avant la sortie de l’album.

Comme dans « Experience 1 » tournée avec son fils Malik, où on aperçoit des disques 33T de son père Rochereau Tabu Ley décédé en 2013, avec qui Youssoupha avait collaboré sur le titre « Les disques de mon père », un extrait de son troisième album Noir D****.

Une autre vidéo nous fait découvrir les instants qui ont les plus marqué son enfance notamment une photo avec sa mère, les extraits de la série culte des années 80 X-Or, l’exploit du Camerounais Roger Mila à la coupe du monde de football en Allemagne en 1990, qui se mettait à danser à chaque but marqué.

Les souvenirs d’une Afrique qui l’a vu naître et pour laquelle Youssoupha voue une admiration. « Vivre en Afrique aujourd'hui, je ne dis pas que le contexte n'est pas particulier, mais, en tout cas, ce n'est pas un risque, encore moins une régression », rassure l’interprète de « Maman m’a dit » qui séjourne actuellement à Abidjan (Côte d’Ivoire) avec sa famille.

«  Ma femme a eu l'opportunité d'y travailler. Quand je suis arrivé à Abidjan, j'ai eu un accueil des plus chaleureux et dignes ».

Avant de rentrer en France pour une tournée en 2019, Youssoupha profite de son séjour sur le continent pour dénicher de nouveaux talents à travers Bomayé Musik qu'il a cofondé avec Philo, son copain de Bana Kin, un groupe formé essentiellement de rappeurs d'origine congolaise basés en France. 

« J'ai pas mal d'initiatives culturelles en développement. Ça va être très palpitant », confie le rappeur.  Son label a réussi à propulser la carrière de Naza, Hiro, Keblack ou encore Gaz Maweté, l'étoile montante de la musique congolaise, connue pour son tube « Paulina ».