Le Gnaoua au patrimoine immatériel de l'UNESCO ?
Le Gnaoua inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) ? Réponse en décembre pour le Maroc.
Le journal Morocco World News a annoncé que Mustapha Nami, conservateur principal marocain des monuments historiques, a soumis un dossier à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel en septembre 2018.
La candidature sera examinée à la 14e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à Bogotá (Colombie), du 9 au 10 décembre 2019.
Le Gnaoua est considéré comme un genre en déclin, avec seulement quelques plateformes telles que le festival de musique du monde Gnaoua à Essaouira (Maroc), qui en assure la promotion.
C'est la deuxième fois que le genre soumissionne pour être inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
En 2014, Neila Tazi, organisatrice du festival de musique du monde Gnaoua avait déjà introduit une demande auprès de l'organisation onusienne. Seulement, elle a invoqué le manque de soutien du gouvernement marocain dans sa démarche.
« Le dossier est complexe à construire et nous attendons maintenant de notre ministère de la culture et de notre délégation auprès de l'UNESCO de nous aider à le faire », a-t-elle récemment écrit sur Facebook.
La musique Gnaoua est composée d'anciens chants spirituels et religieux afro-islamiques, ainsi que de rythmes originaires de l'Afrique de l'Ouest. Le genre a produit certains des artistes les plus en vue du Maroc tels que Hassan Hakmoun et le regretté Mahmoud Guinia.
Si cette candidature est retenue, le Maroc pourra se targuer d'avoir huit éléments sur la liste du patrimoine culturel immatériel, y compris la fête des cerises à Sefrou et la danse martiale taskiwin du Haut Atlas occidental.
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