Alesh : « le changement passe par une mobilisation citoyenne »
Après le succès de son tube « Biloko ya boye », le rappeur congolais s’apprête à sortir un nouveau projet.
Son tube « Biloko ya boye » sorti quelques mois avant les élections de décembre dernier en RDC, continue de cartonner. Il incite les gens à voter « utile », à choisir les bonnes personnes pour la gestion de la « cité ». « Les artistes ont un rôle important à jouer, puisque nous avons une voix qui porte » explique Alesh dans une interview accordée à TV5 Monde.
Sur les traces de son ainé Lexxus Legal, Alesh s’est fait à travers la mobilisation citoyenne, le chantre de la bonne gouvernance et de la démocratie. Avec ses métaphores inspirées du vécu quotidien, King Lesh, comme il se fait appeler, s’insurge contre la corruption et les arrestations arbitraires. En 2017, il avait avorté la sortie de son clip « O’a motema mabe » (qui peut se traduire par tu as un mauvais cœur). Le morceau viserait directement les autorités politiques.
Bien qu’étant artiste engagé, Alesh a tout de même trouvé une manière subitle de s’adresser à son public. Le faire danser « jusqu’à fatiguer », tout en faisant passer le message.
Ses mélodies sont un mélange d’afropop et de sonorités locales. Sa récente vidéo « Youyou, qui dénonce le tribalisme, en est une parfaite illustration. Pas de danse, costume, décor, tout est pensé pour attirer les jeunes fans, friands de la musique « naija ».
La plupart de ses singles sont produits par son label Mental Engagé, crée pour diffuser « les artistes moins visibles, mais qui ont du contenu socialement et politiquement engagé ». « Il y a très peu de promoteurs qui mettent de l’argent sur ce genre de musique. Nous avons décidé avec les petits moyens que nous arrivons à mobiliser de pouvoir produire d’autres artistes qui vont porter des messages positifs à nos communauté », indique Alesh.
Le rappeur prépare actuellement un nouvel album, qui s’appellerait Mungongo, dont la sortie est prévue à la fin de l’année en cours. « Cet album se veut être la voix du peuple qui crie son ras-le-bol, face à certains gouvernants. ». King Lesh n’a pas fini de faire parler de lui.
Commentaires
s'identifier or register to post comments