Côte d'Ivoire : Amaral Fofana en danger ?
Le jeune chanteur ivoirien Amaral Fofana a reçu des menaces de mort dimanche 13 janvier dernier. L'artiste a reçu un coup de fil anonyme qui lui fait craindre pour sa vie.
« L’appel que j’ai reçu me fait extrêmement peur. Je me confie à Dieu, vive le Zouglou » a-t-il écrit sur sa page Facebook, un message d'effroi avec une image du drapeau ivoirien pour marquer son patriotisme.
Pour mieux saisir les faits, un petit flashback :
En juillet 2017, Amaral faisait paraître son opus, On est déjà né de 12 titres, sous le label Dream maker.
Artiste engagé, dont la plume décrie les maux qui minent son pays la Côte d'Ivoire, le jeune artiste évoluant dans le zouglou s'était fait très critique dans son oeuvre, à l'égard du pouvoir en place.
Sa dernière sortie « il nous ont menti », extraite d'un album actuellement en préparation, serait à l'origine des menaces.
Véritable pamphlet chanté, à la une sur les réseaux sociaux ces derniers jours, le morceau dresse un sombre bilan du double quinquennat de l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara, qui avec son entourage, aurait selon Amaral, multiplié les belles promesses au peuple, sans jamais les tenir.
« Ils ont dit qu’une fois au pouvoir ils créeront un million d’emplois pour la jeunesse, cinq universités en cinq ans. L’école et l’accouchement seraient gratuits. Mais cela fait bientôt dix ans que leur promesse est nulle ; ils nous ont menti » explique courageusement le jeune artiste dans son morceau.
Si le courage d'Amaral a séduit de nombreux Ivoiriens, à en croire les retours positifs reçus par son single sur Internet, le jeune artiste s'est attiré la foudre d'un ennemi anonyme, qui lui aurait passé un coup de fil intimidant.
L'affaire Amaral, relayée par de nombreux médias locaux en Côte d'Ivoire, laisse perplexes des milliers d'internautes et pose la problématique de la libre expression dans l'art dans le pays.
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