Pson : « Mon ambition est d’être la référence, le G.O.A.T, de la musique urbaine congolaise »
Le trait d’union entre Pson et la musique se résume en un seul mot : la passion. Derrière cette passion démesurée pour la musique se cache une personne tout à fait ordinaire qui a connu une véritable suite d'épreuves au cours de son parcours, mais qui, malgré tout, a su s'armer de persévérance pour son travail afin de donner naissance à une carrière flamboyante.
Son style de musique fortement influencé par des sonorités afrobeats à su faire l’unanimité au pays de la rumba.
Né à Kalemie, une ville du sud de la République Démocratique du Congo située dans la province du Tanganyika, l’artiste a sorti plusieurs titres à succès depuis le début de sa carrière. Le titre « Azama » sorti en 2014 marque lancement de sa carrière. L’artiste enchaine par la suite avec la sortie d’autres titres tels que « Karashika », « Donne-moi » en featuring avec Innos’B, « Sabu » et bien d’autres titres.
En 2022, il sort son premier EP Anaconda qui est le reflet de son vécu pas toujours facile.
« Je viens d’une communauté un peu défavorisée. Et tout ce que j’ai appris dans ma vie, c’est aimer, patienter, respecter, partager et apprécier la vie telle qu’elle se présente. » avait-il déclaré dans le teaser de cet EP.
Dans une interview exclusive accordée à Music In Africa, cet artiste émergent s’est montré prêt à relever les défis et promets de nouvelles sorties et des performances dans un futur proche aux mélomanes congolais. Entretien.
Cela fait une année que vous avez sorti votre EP intitulé Anaconda. Comment évaluez-vous votre progression depuis sa sortie ? Etes-Vous satisfait du résultat ?
Je ne serai jamais satisfait sinon je vais arrêter ce que je fais. Je suis plutôt content du résultat. On a quand même fait du bon boulot, de bons chiffres sur toutes les plateformes. Nous sommes à des millions de streams et puis, nous sommes passé à autre chose. Mais le projet, il est là. Les gens continuent à streamer et je suis content.
Un album après cet EP ?
Un album oui, mais j'attends le bon moment pour le sortir. Mais je peux vous promettre que très bientôt mon album sera disponible.
Vos chansons sont toujours porteuses de messages fort. Pouvez-vous nous parler un peu de votre vécu et de vos sources d’inspiration ?
J’ai eu une enfance et une vie de famille normale. J'ai grandi comme tout autre enfant de mon milieu, mon entourage mais, lorsqu’on est dans le milieu de la musique, on expérimente les choses beaucoup trop vite. L'inspiration ? Ca vient de partout. Je m'inspire de ce que je vois, je mange, ce que j'entends, ça vient de tout ce qui m'entoure.
Vous vous etes produit récemment au Stadium Joseph Kabila Kabange de Lubumbashi (Stade JKK). Actuellement, on constate une ruée vers le Stade des Martyrs, chez les musiciens congolais ? Est-ce cela fait partie de vos ambitions ?
Le stade des Martyrs c'est 82000 places assises. Je ne suis pas encore prêt pour une performance dans ce stade, mais j'y vais progressivement. J’ai fait 20 000 places au stade JKK. Ça me met en confiance pour essayer 40 000, après on passera a 60 000 etc…. C'est toujours important de se mesurer. J'ai fait Lubumbashi maintenant je viens de faire Bandal, avec plus ou moins 3000 personnes. En septembre on va faire 15 000 personnes à Kinshasa et peut-être Goma aussi. On est en train de réfléchir.
Quels sont les défis auxquels vous faites face à tant qu’artiste émergent dans l'industrie congolaise de la musique urbaine ?
Le manque de professionnalisme est un problème récurrent de l’industrie locale, mais on apprend tous petit à petit. Qu’il s’agisse des promoteurs, des médias, des artistes, des bookers, on souffre tous de ce manque de professionnalisme, mais on constate néanmoins une amélioration.
Quels sont les moments les plus mémorables pour vous depuis que vous faites la musique ?
Pour moi le moment le plus mémorable c'est le moment où je passe devant mon public ou quand je reçois une inspiration divine, vraiment tout droit venu de Dieu. Ce sont des choses que je n'oublie pas. Tout n'est pas positif, il y a aussi des moments mémorables négatifs. Par exemple le moment où je me sépare de certains partenaires que j’affectionnait déjà.
Qui sont vos modèles congolais dans la musique ?
Mes modèles sont tous ceux qui font de la bonne musique. J'ai grandi en écoutant du Papa Wemba, Koffi…. Aujourd’hui, j’écoute Fally Ipupa, Ferre Gola, Innos’B, Samy Palila…tout le monde
Comment envisagez-vous l'avenir la musique urbaine congolaise et quel rôle vous vous voyez jouer dans son évolution ?
Mon ambition est d’être le G.O.A.T ((Ndlr : Greatest Of All Time, qui veut dire le plus grand de tous les temps) de la musique urbaine congolaise et l’un des plus grands artistes qui existent.
Je pense que d'ici une année ou quelques mois, je vais dominer la scène urbaine du pays. Je te parle d’une domination en termes de rentabilité, pas en termes de notoriété. J’ai déjà de la notoriété. Notre lutte c’est rentabiliser au maximum la carrière que nous avons pu bâtir jusqu’ici.
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