Une mobilisation pour l'Afrique au WOMEX 2018
Ce vendredi 26 octobre, s'est tenu à Las Palmas (Espagne) le tout premier African Network Meeting du WOMEX. Plusieurs acteurs culturels se sont réunis à cette occasion, pour parler de l'Afrique et nouer des partenariats.
C'est une salle archicomble qui a accueilli le premier African Network Meeting de l'histoire du WOMEX. Comme sa dénomination l'indique, le programme est entièrement consacré à l'Afrique.
Comme intervenants, Christine Semba, directrice du service consultancy du WOMEX, Kane Liman aka Monza, directeur du festival mauritanien Assalamalekoum et Eddie Hatitye, directeur de la Fondation Music in Africa.
Dans la salle, des artistes, producteurs, managers, représentants d'agences de booking et journalistes originaires des 4 coins du monde, tous manifestant un intérêt pour le continent africain.
La première partie de la rencontre a consisté en un diagnostic des différents maux qui ralentissent l'avancée de l'industrie musicale africaine.
Wolf, représentant du groupe Afrodess Media de Nairobi (Kenya) dans l'assistance, a d'entrée évoqué ce qui représente l'un des plus grands défis du continent :
lI importe de souligner que l'un des plus grands maux de l'Afrique est la corruption, qui freine les artistes dans la promotion de leurs oeuvres. Il est difficile pour beaucoup d'apparaître dans des médias influents, parce qu'il leur est demandé de verser des pots-de-vin en contrepartie.
Un avis pleinement partagé par Eddie Hatitye, qui a expliqué que la corruption prend sa source dans les failles des institutions sensées défendre les droits des artistes, qui quasi-inexistantes, peinent à accomplir leurs missions.
Le directeur de la Fondation Music in Africa a cependant salué le travail de toutes les plateformes qui oeuvrent pour la promotion des musiques africaines, mentionnant entre autres le Festival DOADOA, le Moshito, Visa For Music, l'Atlantic Music Expo et la conférence ACCES.
Pendant une bonne demi-heure, le micro-baladeur a sillonné la salle de l'African Network Meeting et des interventions toutes aussi enrichissantes les unes que les autres se sont succédées.
« Une nouvelle génération émerge sur le continent africain. Ils sont pétris de talents et de courage, des jeunes qui s'inspirent de l'héritage laissé par les anciens, pour oser des choses d'un nouveau genre. Face à toute cette détermination, je peux me permettre de prédire un bel avenir pour l'industrie musicale du continent », a déclaré José Da Silva, directeur de Sony Music Entertainment en Afrique de l'Ouest.
En Afrique, il n'y a pas que des difficultés ; il y a aussi des rêves et beaucoup d'espoir. Il y a un vaste marché à exploiter et de nombreuses opportunités à saisir. C'est sur des messages très positifs que la rencontre s'est achevée.
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