Werrason : « Je ne crois jamais aux fétiches dans la musique » !
« Les fétiches ou autres pratiques mystiques, machiavéliques n’ont pas des places dans ma musique. Cela fait plus de 30 ans, depuis que je suis dans l’art. Je n’ai jamais consulté un marabout ou un « mandona » pour avoir le succès. Que personne ne vous trompe » !, a déclaré le Roi de la forêt, Werrason, au cours d’une interview accordée au quotidien La Prospérité, dans sa résidence huppée, à Kinshasa.
En plus de l’actualité de l’artiste dominée par la sortie de son nouvel album, « Flèche Ingeta », la place des fétiches dans la musique a été aussi un des sujets débattus avec l’artiste le plus populaire du Congo-RDC. A cœur ouvert, Werra a brisé son silence par rapport à tout ce qui se raconte au sujet de son succès incontournable dans la scène musicale africaine.
Avant toutes choses, il a révélé que tous les grands noms de la musique qui ont recouru aux fétiches, ne sont plus de ce monde. « SVP. Je ne cite personne…mais ils sont morts d’une manière brutale !... et ceux qui continuent à pratiquer les gris-gris, ne feront pas longue carrière », a ajouté la star de «Techno Malewa ».
Pour le patron de Wenge Maison Mère, le fétiche n’intervient nulle part dans l’orchestration ou la composition de mélodies. Il invite ses collègues à beaucoup travailler, pour gagner l’estime du public. Aux jeunes qui aspirent à une carrière rose, Werrason les exhorte à se donner corps et âme dans les répétitions. « Je vous dis qu’il n’y a pas d’autres secrets que le travail. Surtout, être discipliné et écouter beaucoup les vieux de toutes les générations. Le travail est la clé du bonheur. Il faut toujours chercher à comprendre la notion des temps et de signes dans la vie. Pas de précipitation dans la musique. Car, ton temps finira pas sonné », a-t-il lâché.
Werra et Edingwe : qui est plus fort ?
Comment réagissez-vous lorsque l’opinion soutient que Werrason est plus fort que le célèbre catcheur congolais Edingwe, sur le plan mystique ? Face à cette question, le Roi de la forêt qui respecte l’opinion de chaque congolais, regrette que la comparaison ne soit pas raison. Par contre, il estime que sa force musicale repose dans le travail, les stratégies et l’humilité. D’ailleurs, l’humilité précède la gloire, rappelle-t-il.
Au-delà du travail, l’artiste recommande aux musiciens de se confier à Dieu, qui distribue le talent. Il faut toujours prier pour avoir les vraies inspirations et aussi avant de monter sur scène. « J’ai la grâce d’avoir une femme qui est pasteur. Elle prie beaucoup pour moi et mon groupe. Je crois que les résultats sont toujours meilleurs grâce à la prière. Ce n’est pas encore fini… bientôt, vous allez vivre de grandes choses », a précisé la star.
Enfin, le Roi de la forêt a mis quiconque au défi de prouver qu’il y a un féticheur ou un « nganga », qui lui a donné quelque chose pour faire le succès, de passer à la télévision pour le dénoncer ouvertement. « Je ne crois jamais aux fétiches. Nous sommes une famille chrétienne. La musique est un don inné pour nous. Notre défunt père était un grand musicien au Village. Voilà pourquoi mon grand frère Patrice Ngoy Musoko est aussi parmi les grandes vedettes de la chanson chrétienne au pays ».
Concernant la sortie de son nouveau disque attendu impatiemment par le public, Werrason a indiqué que «Flèche Ingeta» sera disponible avant la fin de cette année. Les travaux ont bien avancé et presque fini. Quelques clips vidéo sont déjà tournés. Donc, à bientôt !
Par Jordache Diala
Source http://mediacongo.net/show.asp?doc=76007
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