Covid-19 : 5 règles pour réussir sa chanson et son clip de sensibilisation
Sensibiliser les populations aux bonnes pratiques contre le coronavirus qui sévit en ce moment, est la noble mission que beaucoup de musiciens africains se sont assignés.
Music in Africa les encourage et leur propose 5 règles, pour réaliser des contenus toujours plus pertinents.
Se référer aux instructions de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
Le foisonnement d'informations au sujet de la pandémie du Covid-19, sur Internet et dans les médias classiques, crée un amalgame qui à son tour, sème confusion et même désinformation.
Music in Africa invite donc les artistes africains qui veulent écrire des chansons pour sensibiliser leurs concitoyens, à se conformer principalement aux indications de l'OMS, qui est l'institution de référence, en ce qui concerne la santé mondiale. Vous pouvez aussi vous référer au ministère en charge de la santé dans votre pays.
Rendre son message le plus accessible possible
Le clip de sensibilisation a pour vocation première de faire passer un message. Les tournures complexes, textes hermétiques et jargons réservés à une catégorie limitée de personnes, sont peu recommandés pour ce type de création.
Des contenus simples et saisissants, ou même des adaptations dans différentes langues, à l'instar de la proposition trilingue du chanteur sénégalais Baaba Maal sur « Jam Leeli Jam Jo », garantissent une plus grande audience.
Privilégier le pédagogique
Le clip de sensibilisation n'a pas pour dessein de distraire. Elle devrait interpeller, intéresser et surtout éduquer.
Cela impose des choix stylistiques pour rendre l'oeuvre sobre et très parlante. Une cadence accélérée, des chorégraphies provocantes et autres détails de ce genre, pourraient détourner l'auditeur de la quintessence du message.
La rumba mélancolique de Viva la Musica sur « Ennemi Invisible », est un bel exemple de musique de sensibilisation.
Respecter les gestes barrières dans sa production
Le clip de sensibilisation ne doit souffrir d'aucune incohérence. Pour cela, les personnes qui y interviennent se doivent d'observer rigoureusement les gestes barrières qu'ils enseignent aux populations.
Prêcher la distanciation sociale et s'afficher dans son clip avec 8 personnes dans un petit studio, pourrait desservir la cause de l'oeuvre.
Le rappeur sénégalais Dip Doundou Guiss a proposé une réalisation exemplaire avec « And xeex coronavirus », dont les différents intervenants ont été filmés chez-eux, afin d'éviter tout rassemblement.
Soumettre sa production à l'appréciation d'un spécialiste de la santé
Le coronavirus est avant tout un problème de santé, donc proposer une écoute de son œuvre à un professionnel de la santé, avant publication, serait une très bonne chose. Cela permettrait par exemple de se rassurer que les indications et les gestes barrières ont été bien illustrés, sans le moindre manquement.
Toutes les régles citées ci-haut pourraient permettre aux artistes qui s'y conforment, de proposer des contenus de qualité, qu'ils pourraient à l'instar de la star ougandaise Bobi Wine, inscrire dans des campagnes régionales ou même mondiales, en les cédant sous licence à des organisations impliquées dans la lutte contre le coronavirus comme l'UNESCO.
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