« Boulko Tek Missér », Wally Seck et Sidy Diop reprennent le tube de Youssou N'Dour
La sortie simultanée de deux versions de « Boulko Tekk Misser », un tube de Youssou N'Dour, par Wally Seck et Sidy Diop, deux jeunes chanteurs très en vogue, issus de la nouvelle scène mbalakh a suscité auprès du public sénégalais, des controverses mais aussi offert de grands moments de musique.
Wally Seck a publié sa version de « Boulko Tek Missér » le 26 janvier dernier, la chanson est extraite de son nouvel EP Xippil Xoll. Son compatriote Sidy Diop s'est lui aussi illustré le même jour, en proposant un medley des tubes de Thione Seck et Youssou N'Dour.
« Boulko Tek Missér » est une expression wolof (langue du Sénégal), qui signifie « Ne lui fais pas la misère ». Wally Seck, empathique et préoccupé par la condition féminine, a choisi de reprendre cet air de sa majesté Youssou N'Dour, pour appeler les hommes à traiter leurs femmes avec tendresse.
Sa proposition revêt les vibrations du mbalakh, le style musical entraînant qui s'inspire des rythmes pluriséculaires du pays de la Teranga, et dont il est considéré comme l'une des plus grandes voix du moment.
Classé top 3 des tendances de visionnage au Sénégal par la plateforme américaine YouTube ce mardi, « Boulko Tek Missér » totalise déjà plus de 700 000 vues, une semaine seulement après sa publication.
Il faut dire que la chanson bénéficie d'une forte exposition médiatique, parce qu'elle alimente un feuilleton de rivalité artistique qui oppose Wally Seck à Sidy Diop, l'autre voix sénégalaise qui fait sensation en ce début 2021.
En effet, la sortie quasi-simultanée des artistes le 26 janvier a créé une sorte de battle qui passionne depuis quelques jours, le public et les médias locaux.
Cette « concurrence » n'est pas sans rappeler celle qui anime actuellement le rap game galsen, avec Dip Doundou Guiss, Ngaaka Blindé et désormais le groupe Akhlou Brick Paradise, qui vient de sortir le single « Negu Goor » et s'autoproclame leader.
Pour les mélomanes sénégalais privés de concerts en raison de la Covid-19 et contraints de suivre leurs créateurs favoris à travers les petits écrans, cette effervescence se vit avec la plus grande délectation !
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