Le légendaire musicien Mulatu Astatke à l'AGA de MIAF
Le légendaire musicien éthiopien, Dr. Mulatu Astatke prononcera un discours-programme lors de l’assemblée générale annuelle de Music In Africa Foundation qui se tiendra à Addis -Abeba au mois de novembre.
L’AGA de MIAF se tiendra cette année à Addis Abeba du 10 au 12 novembre. L’évènement accueillera plus de 40 professionnels de la musique du monde entier. Astatke nous fera partager ses réflexions le vendredi 11 novembre.
Astatke, surtout connu comme le père de l'Ethio-jazz, s'est produit en spectacle aux quatre coins du monde et a remporté de nombreux prix. En 2011, Astatke fut l'un des premiers professionnels de la musique africaine à se rendre à Johannesburg pour discuter de la création de Music in Africa.
Né à Jimma dans l'Ouest de l’Ethiopie, Astatke reçoit sa formation musicale à Londres, New York puis Boston, où il fusionne le jazz et la musique latino-américaine aux musiques traditionnelles éthiopiennes. Astatke dirige son orchestre tout en jouant du vibraphone et aux congas - instruments qu'il introduit dans la musique populaire éthiopienne. Ses albums se concentrent principalement sur la musique instrumentale, et Astatke apparaît sur les trois albums instrumentaux qui ont été publiés au cours des années soixante-dix en Ethiopie.
Bien que ses parents l’envoient étudier l'ingénierie au pays de Galles vers la fin des années 50, le jeune Mulatu décroche un diplôme en musique du Welsh College de Lindisfarne puis du Trinity College of Music de Londres. Dans les années 60, Astatke s’installe aux États-Unis, où il est le premier musicien africain reçu à la prestigieuse Boston Berklee College of Music. Il y étudie le vibraphone et les percussions.
Aux États-Unis, Astatke s'intéresse au latin jazz et enregistre ses deux premiers albums, Afro-Latin Souls, Volumes 1 & 2, dans la ville de New York en 1966. Les albums, entièrement instrumentaux à l'exception de la chanson ‘I Faram Gami I Faram’ interprétée en espagnol, mettent en valeur le vibraphone, soutenu par le piano et les congas sur des rythmes latinos. Si ces morceaux sont indiscernables des morceaux latin jazz de l’époque, certains morceaux laissent présager le style qu’adoptera Astatke. Le musicien est reconnu pour avoir introduit la conga et le bongo dans la musique populaire éthiopienne.
Au début des années 70, Astatke de passage au pays, revient avec un nouveau son, qu’il nomme Ethio-jazz. Il collabore avec de nombreux artistes éthiopiens et américains et joue aux côtés de Duke Ellington et de son orchestre au cours d'une visite en Éthiopie en 1973.
C’est à cette même époque qu’il enregistre un album à New York, intitulé Mulatu in Ethiopia(1972). Pendant ce temps, l'essentiel de ses œuvres sort sous le label éthiopien Amha Records, qui publie plusieurs singles de Mulatu Astatke figurant sur l'album Yekatit Ethio-Jazz sorti en 1974 ainsi que six des 10 pistes de la compilation Ethiopian Modern Instrumentals Hits. Astatke produit des chansons pour de célèbres chanteurs éthiopiens notamment Mahmoud Ahmed, le fameux chanteur afro-jazz.
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