La censure musicale en Afrique
l'un des pouvoirs de la musique est de toucher et de susciter des émotions chez ceux qui l’écoutent. Ceci lui donne une influence énorme dans la société et la possibilité d’apporter des changements socio-politiques. C'est particulièrement vrai en Afrique qui a encore de grands défis socio-économiques et culturels à relever.
Le site internet lacensureenfrancetpe.blogspot.com définit la censure comme la limitation arbitraire ou doctrinale de la liberté d'expression de chacun. Elle passe par l'examen du détenteur d'un pouvoir (étatique ou religieux par exemple) sur toutes œuvres musicales, et ce, avant d'en permettre la diffusion au public. Par extension, la censure désigne différentes formes d'atteintes à la liberté d'expression. On distingue la censure politique (limitation par le gouvernement de la liberté d'expression) de la censure indirecte, non officielle, mais sous forme de pression, en particulier une forme de censure économique. On peut aussi ajouter les phénomènes d'autocensure.
Dans certains pays africains, particulièrement en Afrique de l’ouest, le hip hop dit « conscient » est beaucoup plus exposé à la censure que les autres genres. En effet, le rap est à l’origine un genre musical contestataire et controversé. Beaucoup de rappeurs dénoncent à travers leur musique, la mauvaise gouvernance, la corruption, la censure politique ainsi que les mauvaises conditions de vie auxquelles font face de nombreux jeunes sur le continent.
Les autres cas de censures sont souvent basés sur la moralité. De nombreux artistes voient leurs clips vidéo censurés, car jugés obscènes. Des artistes des pays comme la Tanzanie et l’Ouganda sont souvent victimes de ce type de censure.
Bien qu’on puisse comprendre le fondement de ces lois et que dans le monde entier les médias sont soumis à de telles restrictions pour par exemple protéger les mineurs contre des contenus trop sexuellement explicites, contenant de la nudité, ou violent, en Afrique les gouvernements utilisent souvent ces lois pour museler les artistes en se basant faussement sur la moralité, la religion et l’ordre social. Ces lois couvrent des excès qui trop souvent empiètent gravement sur la liberté d’expression et de création des artistes.
Évidemment, les artistes doivent exercer cette liberté avec maturité et responsabilité et éviter de mettre sur le marché du contenu excessivement choquant ou controversé, au risque de choquer même le public qu’ils visent.
Avec l’avènement d’internet et surtout des réseaux sociaux, il devient de plus en plus difficile pour les autorités de censurer les œuvres musicales, bien qu'à cause des derniers développements politiques dans certains pays (élections, instabilité), nous assistons à une tendance où les autorités n’hésitent pas à bloquer l’accès aux réseaux sociaux pour une période prolongée.
Music In Africa a au cours des années, publié de nombreux textes qui offrent des informations importantes sur le phénomène de la censure à travers le continent. Progressivement, nous ajouterons à notre thème mensuel, des informations et des articles. N’hésitez pas à revenir sur notre site internet pour avoir des informations utiles à propos de la censure en Afrique.
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