#FreeRokia, des musiciens africains se mobilisent pour la chanteuse malienne

Rokia Traoré qui était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, a été arrêtée par la police française à Paris (France) où elle faisait escale alors qu'elle se rendait à Bruxelles pour plaider sa cause

La chanteuse franco-malienne aurait refusé de laisser sa fille à son ex-conjoint belge, qui avait obtenu « la garde exclusive » de l'enfant, auprès du tribunal de première instance de Bruxelles (Belgique).

Sur son compte Facebook officiel, Rokia Traoré a manifesté son indignation face à la situation : « J’ai entamé une grève de la faim, afin que me soit accordé un procès équitable en Belgique et pour que le mandat d’arrêt européen ne soit pas injustement appliqué ».

Alors que le gouvernement malien assure suivre « avec attention la situation judiciaire de la chanteuse », le collectif des Mères veilleuses (Mères monoparentales de Belgique) a lancé une pétition pour exiger sa libération.

Le document a été signé par plus de 11 000 personnes, dont des célébrités du monde musical africain comme Youssou N'Dour ou encore Oumou Sangaré.

« Merci de signer et partager avec le maximum de monde, afin d’obtenir le maximum de signatures pour Rokia Traoré », peut-on lire sur la page du « roi du mbalakh », qui a indiqué le lien vers la pétition, au bas de sa publication.

La réaction de la diva malienne Oumou Sangaré s'est voulue un cran plus incisive : « Qui peut séparer une fille de 3 ans de sa mère si ce n'est Dieu ? Surtout une mère qui ne cherche qu'à protéger ses enfants. Plus jamais ça ; plus jamais ça ; libérez-la », peut-on lire sur sa page Facebook.

Plusieurs autres célébrités africaines ont signé la pétition ou utilisé le hashtag  #Free Rokia, pour réclamer la libération de la chanteuse ; c'est le cas notamment d'Angélique Kidjo et de Fatoumata Diawara.

Rappelons que Rokia Traoré pour qui une procédure d'extradition a été ouverte, pourrait, après une audience prévue à Paris le 18 mars prochain, être remise à la Belgique où elle risque 5 ans de prison.

Vous pouvez consulter la pétition ici.