France : le marché de la musique enregistrée a généré un chiffre d'affaires de 305 m $ au s1 2020
Porté par par le streaming, dont les revenus ont augmenté de 17,7%, le marché de la musique enregistrée en France a connu une croissance de 0,4% au cours des six premiers mois de 2020.
La hausse du marché au premier semestre 2020, bien que pas extraordinaire, s'inscrit dans une tendance plus large constatée dans l'industrie mondiale de la musique enregistrée cette année : une croissance alimentée par le streaming dans certains des plus grands marchés de la musique au monde, malgré la pandémie.
La semaine dernière, l'organisme américain de musique enregistrée RIAA a révélé que les revenus totaux de la vente au détail de musique enregistrée aux États-Unis pour les six premiers mois de cette année ont augmenté de 5,6% à 5,65 milliards de dollars.
L'Espagne a également enregistré une augmentation des revenus de 4% au premier semestre de cette année au meme titre que l'industrie allemande de la musique enregistrée qui est en hausse de 4,8% au cours des six premiers mois de 2020 sur une base de détail.
Le rapport semestriel de l'industrie publiée par Syndicat national français de l'édition phonographique (SNEP) mercredi 16 septembre, indique que les revenus totaux de l'industrie de la musique enregistrée générés en France au premier semestre 2020 ont augmenté à 279 millions d'euros (304,6 millions de dollars) contre 278 millions d'euros (303,5 millions de dollars) au premier semestre. 2019.
Le streaming, qui a généré un chiffre d'affaires de 223 M € (243,5 M $) au S1 2020, est en hausse de 17,7% d'une année sur l'autre. Le streaming a représenté 80% du chiffre d'affaires total sur la période de six mois, contre 68,3% au premier semestre 2019.
Les 200 titres les plus diffusés au premier semestre 2020 (via des abonnements payants) ont généré 3,4 milliards de streams, contre 3 milliards au premier semestre 2019.
Souffrant de ce que le SNEP affirme avoir été le « poids de la crise sanitaire » en raison de la fermeture de détaillants pendant la quarantaine, les revenus physiques ont chuté de 36,8%, passant de 88 millions d'euros (96 millions de dollars) au premier semestre 2019 à 56 millions d'euros (61 millions de dollars) lors des 6 premiers mois de cette année.
Le déclin, selon le SNEP « est la conséquence directe du Covid-19 ». L’organisme commercial constate que les ventes physiques sont particulièrement résistantes en France par rapport aux autres territoires de l’Occident, grâce au vaste réseau de détaillants du marché.
Les revenus du format physique ont baissé de 5% au S1 de 2019 par rapport au même semestre de 2018. Les ventes de vinyle, en baisse de 14% au S1 2020, ont représenté 31% des revenus physiques sur la période, contre 24,6% au premier semestre 2019 . Les ventes de CD ont quant à elles baissé de 39% au premier semestre 2020.
Les revenus du numérique en France ont dépassé pour la première fois les revenus physiques en 2018 et ont représenté 57% du marché (335 M €). Le marché de la musique enregistrée du pays a connu une croissance de 5,4% en 2019, avec un chiffre d'affaires total de 867 millions de dollars.
Alexandre Lasch, Directeur Général du SNEP a déclaré : « Ces efforts, conjugués à la progression du streaming (+ 17,7%), ont permis de compenser la forte baisse des ventes physiques (-36,8%), due à la fermeture de la plupart des points de vente.»
« Compte tenu du lien étroit et de la complémentarité entre la musique enregistrée et la scène, il est essentiel que les concerts reprennent le plus tôt possible dans des conditions économiques et sanitaires satisfaisantes », a-t-il ajouté.
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