« Bilembo » dans les bacs depuis une semaine
Sorti le 10 novembre, l’album produit par le label indépendant Tikil Records comporte treize titres dont deux clips sont disponibles sur YouTube.
« Les Mots ont des visages », tout premier clip posté en ligne depuis le 1er août 2014, a permis aux mélomanes de se faire une petite idée sur l’opus dont on peut désormais se procurer le CD à 5 000 FC auprès de contacts situés dans les quatre districts de la ville de Kinshasa. Plus récemment, le second extrait « Bango Nde Tembe » publié le 2 novembre a précédé de près la sortie de Bilembo dans les bacs depuis un peu plus d’une semaine maintenant. Et, depuis le 17 novembre, il nous revient qu’il est possible de télécharger l'album sur les plateformes en ligne dont iTunes, Tidal, Google Play et Deezer.
Que Leoniss se targue d’être le meilleur rappeur congolais signé chez Tikil Records n’étonne pas ceux qui le tiennent déjà pour l’un des artistes les plus prometteurs de la scène Hip-hop en RDC. Du reste, il faut rappeler qu’il a fait la première partie du dernier concert de Youssoupha à la Halle de la Gombe le 30 mai 2014. Par ailleurs, il était le seul artiste congolais évoluant au pays programmé pour la dernière semaine française. En outre, il a pris part à la quatrième édition du Festival aiR D’iCi où justement il avait livré en exclusivité certains extraits de Bilembo.
Leoniss pas si méconnu que cela des jeunes mélomanes devrait l’être encore plus à la faveur de son nouvel album qui marque un nouveau tournant de sa carrière. En effet, avant Bilembo, le chanteur hip-hop avait fait plusieurs apparitions sur divers projets ou freestyles. Et l’opus a été précédé du projet Outsider dont des extraits sont disponibles en ligne. Ils sont à voir sur le site Talents2Kin
De Bruxelles à Kinshasa
Pour la petite histoire, il faut savoir que Leonce Mahinanda, alias Leoniss, n’est pas un Kinois de souche. Né en 1989 à Bukavu, il a atterri à Kinshasa après avoir passé une partie de son enfance à Bruxelles où il s’est trouvé très vite exposé au hip-hop après avoir subi l’influence de ses aînés belges, de Gandhi à Opak. C’est de la sorte que le futur chanteur découvre alors la musique rap et s’y affectionne au point de monter son propre collectif qu’il baptise FIIS (Frères 2 Son). C’est de cette manière qu’il en est venu à exercer son talent jusqu’à se trouver partager son temps entre l’école et le studio. Peu à peu, Leoniss se perfectionne et acquiert la maîtrise de son art. Tout naturellement il sort son premier morceau « FIIS Propagande ». Ce sample du tube Make It Rain du rappeur américain Fat Joe est une façon d’afficher clairement ses influences musicales.
Dès lors, de freestyle en freestyle, Leoniss peaufine son travail et comme il fallait s’y attendre, le studio et la vie artistique prennent le dessus sur l’école. Par dépit, son géniteur qui ne l’entend pas de cette oreille l’expédie à Kinshasa, question de créer de la distance avec ses fréquentations musicales. Mais surtout aussi de lui faire obtenir son baccalauréat. Épris de la plume, quoiqu’établi dans un nouveau milieu, Leoniss continue malgré tout d’écrire. Il ne le fait pas seulement pour son propre compte car il fait profiter aussi son talent à d’autres artistes, à l’instar de son camarade d’école Zara Tosta pour qui il écrit le son « On fait ça bien ».
En 2010, son diplôme en poche, Leoniss se voue à la réalisation de sa mixtape Fils d’esclave. Le projet dont on a appris qu’il renfermait des morceaux mélancoliques n’aboutit finalement pas. Néanmoins, quelques mélomanes y ont goûté quand il arrivait au rappeur de s’afficher sur scène avec son compère Zara Tosta à l’occasion de fêtes d’écoles ou encore en 2011 lorsqu’il fit la première partie du concert de La Fouine.
Article orginal publié le 19 Novembre sur Adiac-Congo
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