Tunisie : le rappeur Sanfaraa présente Un Coin en enfer, son dernier album
Un coin en enfer c’est le titre du tout dernier album du jeune rappeur tunisien Sanfara, sorti le 21 mars dernier et disponible sur les plateformes Deezer, Spootify et Anghami .
L’artiste a promis par ailleurs une mise en ligne sur YouTube, à une cadence d’une vidéo tous les deux jours, de l’ensemble de ses chansons. L’album propose une tracklist de huit titres dont trois collaborations avec les rappeurs Motadha dans Dinari, Amel Amara dans « Ma Tebkich » et A.L.A dans « Ja Yeh ».
Fidèle à son flow contestataire, Sanfara, évoque dans des textes crus, l’opportunisme des élites, les injustices sociales et le mal-être d’une jeunesse en mal de repères, le tout porté par un tempo rapide, des basses lourdes accompagnant les battements récurrents de grosses caisses ainsi que ses paroles trash.
Du haut de ses 28 ans, Sanfara a longtemps été le plus jeune rappeur de la scène tunisienne. Il est également le seul qui ne soit pas originaire de la capitale ni des grandes villes côtières.
Né à Menzel Bourguiba, petite ville dans le gouvernorat de Bizert, l’artiste s’est très rapidement imposé comme une figure incontournable face à des « anciens » tels que Psyko M ou même El General.
Fort de ses 2,46 millions d’abonnés à sa chaîne You Tube, qui totalise, pas moins de 640 millions de vues depuis sa mise en ligne en 2016, l’artiste enchaine les productions avec quelque 60 singles en ligne.
Comme beaucoup de jeunes artistes de sa génération, Sanfara affectionne particulièrement la Trap, courant musical popularisé au début des années 2000 au sud des Etats-Unis.
Il se distingue par ses textes abordant les préoccupations d’une jeunesse vivant loin des grandes villes. Ces textes parlent de chômage, de criminalité, de l’usage de drogue et surtout de l'immigration clandestine comme ultime issue dans la quête d'une vie meilleure.
Comme beaucoup de rappeur tunisien, il décrit surtout le désenchantement et la dégradation des conditions socio-économiques du peuple tunisien en cette période post révolution.
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