Music and More - Sahad and the Nataal Patchwork : graines de stars
Deux ans après son premier passage au Goethe-Institut pour un premier numéro de Music & More, Sahad and the Nataal Patchwork était de retour le vendredi 19 dernier, à l'institut culturel allemand.
Auréolé de plusieurs prix internationaux, le jeune groupe sénégalais composé de musiciens d'origines diverses est également revenu avec un album de 13 titres, Jiiw (la graine) qu'il a présenté au public.
19 heures sont bien passées et la salle Weimar, au quart remplie, est prête pour un voyage « afro- cosmique » de plus d'une heure.
La soirée débute avec Sangue Bi qui a bien assuré son concert. Son reggae dance hall et sa belle voix ont fait plaisir au public avant de faire place aux vedettes de la soirée.
D'entrée, c'est un spectacle énergique qu'ils proposent, un cocktail afro aux effluves funky, jazzy qui parfois s’accélère pour donner encore plus de tonus aux chansons qui alternent passages soft et explosion de rythmes et d'émotion.
Le groove que balance le groupe est tonique avec des morceaux travaillés, bruts et percutants. Une des particularités du groupe est sa maitrise du live ; Sahad et ses amis délivrent du bon live frais, vivant.
Subtile et taquin, Shahad s'impose sur scène sans en avoir l'air. Sa voix est juste et chaleureuse. Le public est irrésistiblement entrainé. Et plus les minutes passent, plus le groupe s'échauffe. Le chanteur donne le tempo, interpelle son public : « Êtes-vous vivant ? » à la place du traditionnel « Vous êtes là ? » où « est-ce que ça va ? ».
Les jeunes musiciens ont l'art de bien mélanger sonorités afro et influences diverses avec des envolées groovy qui offrent des moments prenants. Leur répertoire est une suite non-stop de bons sons. On ne voit pas le temps passer ; musicalement c'est très impressionnant.
On sent une complicité et une réelle générosité chez les musiciens, qui visiblement, prennent du plaisir à être sur scène. La prestation offerte est convaincante, bien réglée.
Ce qui ressort de ce concert au final, c'est qu'au Sénégal, actuellement, Sahad and the Nataal Patchwork est l'un des meilleurs groupes de jeunes.
En définitive, on a passé un moment bien sympathique. Seul bémol, par moments on a eu l'impression que la musique noyait la voix du chanteur à cause du nombre de musiciens sur la scène étroite. Sur certains morceaux également, on pouvait sentir que ça manquait de variation, peut-être d'une touche ou sensibilité féminine ?
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