Frigya - Imed Alibi et Khalil Hentati au rythme des musiques nord-africaines
Alliage exquis de percussions tunisiennes et de sons électroniques, Frigya, le troisième album annoncé d'Imed Alibi feat Khalil Hentati, propose un voyage unique à travers les rythmes traditionnels et contemporains du Maghreb. Le disque paraîtra le 3 décembre 2021, sous Shouka Records.
Langage universel, la musique a le pouvoir de concilier, voire de réconcilier les époques. Sa magie opère parfaitement dans Frigya, où survivances traditionnelles tunisiennes rejoignent dans une harmonie recherchée, les rythmes électroniques courus des jeunes mélomanes tunisois de notre temps.
Il fallait du génie et beaucoup de métier pour parachever une oeuvre de cette dimension ; mais Imed Alibi et Khalil Hentati ont été à la hauteur du défi...
Le premier, Imed Alibi, n'est plus à présenter aux amoureux des cultures tunisiennes et arabes. Depuis son enfance, ce percussionniste d'exception parcourt les orchestres populaires et classiques d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, pour faire vivre un héritage culturel vieux de plusieurs siècles.
Musicien accompli mais aussi opérateur culturel, il dirige depuis 2020, le Festival International de Carthage (Tunisie), qui est considéré comme l'une des plus grandes manifestations culturelles d'Afrique et du monde arabe. Sa scène a d'ailleurs accueilli des célébrités comme Youssou N'Dour, Alpha Blondy, Charles Aznavour ou encore Julio Iglésias.
Pour réaliser Frigya, Imed a travaillé en toute complicité avec Khalil Hentati, un amoureux des platines et des sons électroniques, qui a été formé aux musiques arabes et méditerranéennes dans le somptueux palais Ennejma Ezzahra de Sidi Bou Saïd (Tunisie), construit au début du 20e siècle par un amoureux des cultures orientales, le baron d'Erlanger.
La fusion des deux créateurs produit une véritable curiosité sonore, qui consacre principalement les « rythmes traditionnels tunisiens » - une présicion qui vaut la peine d'être faite, selon Khalil.
Le public ne le sait pas toujours, mais la majeure partie des projets électroniques qui contiennent des samples de darbouka ou des percussions dîtes arabes, utilisent en fait des rythmes égyptiens. L’Égypte domine l’inconscient collectif en termes de percussions. Leur scène est hyper développée, installée depuis beaucoup plus longtemps que les autres. L’Égypte est, à ce titre, hégémonique en termes d’influences musicale. Pour Frigya, nous nous sommes appuyés sur la tradition percussive tunisienne, qui est plus rare, parfois plus complexe aussi, avec des structures polyrythmiques déconstruites mais très riches.
L'autre intervenant qui apporté une contribution significative à la création, c'est le producteur et pluri-instrumentiste AMMAR 808, qui est installé à Copenhague, au Danemark. Connaisseur du son, avec une oreille musicale bien affûtée, il a assuré le mix de Frigya, pour la plus grande satisfaction des deux compositeurs.
L'opus dont le titre désigne l'Afrique dans un vieux dialecte tunisien, est donc à suivre en intégralité sur toutes les plateformes de streaming, à partir du 3 décembre prochain.
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