Burundi : 4 questions à Tetero Laurette, finaliste Prix Découvertes RFI 2021
Jeune artiste burundaise, Tetero Laurette, s’est imposée sur la scène musicale burundaise en remportant la 4e édition de PRIMUSIC 2019, la plus importante compétition musicale du pays. La chanteuse qui représente le Burundi, fait partie des 10 finalistes du concours Prix Découvertes RFI 2021. Elle répond aux questions de Christian Nsavye sur sa participation à cette compétition musicale.
Née à Bujumbura, la capitale du Burundi, Tetero Laurette, 26 ans, est issue d’une grande famille. Sa première passion est la musique, mais Tetero s’est également initiée à l’écriture et au théâtre. Dès l’âge de 8 ans, elle interprète des titres à succès notamment « Take A Bow » de la chanteuse américaine Rihanna. C’est ce même morceau qu’elle avait chanté lors de la grande finale de PRIMUSIC il y a deux ans.
À part Rihanna, Tetero s’inspire aussi de Beyoncé, Céline Dion et Khadja Nin, la légende burundaise reconnue à l’international. Ambitieuse, dynamique et talentueuse, Laurette Tetero vient de signer son tout premier album de 8 chansons Intitulé « Kwezi Kutazima » qui veut dire en kirundi « Une lune qui ne s’éteint jamais ».
Pourquoi vouloir participer à la compétition PRIX Découvertes RFI ?
La raison pour laquelle je participe à cette compétition est que je veux faire découvrir mon art sur la scène internationale, je saisis l’opportunité offerte par ce concours pour réaliser mes rêves et mes ambitions.
De quelle manière ce concours pourrait-il contribuer à ta carrière ?
Au-delà de gagner, le Prix Découvertes RFI pourrait me permettre de tisser des liens avec d’autres talents africains qui participent à cette compétition. J’aimerais pouvoir suivre leur carrière et voir ceux qu’ils ont déjà accomplis sur le plan artistique. Cela pourrait me permettre de faire évoluer ma carrière et de l’amener à un autre niveau. Avec ce concours, j’apprends beaucoup et cela m’offre une ouverture sur l’Afrique et le monde.
Vous représentez le Burundi dans cette compétition musicale. En tant que candidate de votre pays, quel message souhaiteriez-vous envoyer au monde ?
J’aimerais présenter une autre facette de mon pays. Le monde se focalise surtout sur des périodes tristes et sombres qu’a connues le Burundi. Je vais représenter la culture, je vais parler de la beauté de la culture burundaise, « l’Ubuntu », la beauté, l’hospitalité, l’humanité et la fraternité. Je vais conter l’histoire du Burundi avec mes propres mots en mettant en évidence cette nouvelle génération née d’un Burundi réconcilié, un pays avec des gens généreux.
Si vous remportez le prix, comment comptez-vous le mettre à profit pour soutenir des causes qui vous sont chères ?
Je me sens investie comme une porte-parole des sans voix surtout pour ces jeunes filles qui abandonnent leurs études faute de moyens et qui ne peuvent pas aller à l’école puisqu’elles n’ont pas de serviettes menstruelles, alors j’ai décidé de mener ce combat et de leur apporter de l’aide. Le manque d’éducation et d’hygiène est un frein au développement de la femme et de la jeune fille.
Article édité par Walter Badibanga.
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