Prix des Musiques d’ICI : zoom sur les finalistes africains de la diaspora
Le prix des Musiques d’ICI qui vise à promouvoir les musiques des diasporas en France, est un dispositif porté par le festival « Villes des Musiques du Monde », avec le soutien d’organismes comme ministère de la Culture et de la Communication (DGCA), le Centre National de la Musique (CNM), la SACEM, l’Institut français, la FAMDT, le Collectif Musiques & Danses du Monde en Île-de-France et Zone Franche.
Les 6 finalistes de l’édition 2022 se produiront sur scène dans le cadre du Festival Villes des Musiques du Monde et du MaMA music & convention à Paris les 12, 13, 14 octobre prochains. À l’issu des performances, trois lauréats seront retenus. Parmi les 6 finalistes, quatre sont issus de la diaspora africaine en France.
Eliasse (Iles Comores)
Eliasse est un produit comorien pur jus ! Il porte en lui l’âme de cet archipel africain lové dans l’Océan Indien et rend compte de la diversité culturelle, linguistique, historique et cosmogonique de ce pays ô combien nanti de ses brassages et influences.
Avec son premier album solo Marahaba (2008), il pose les jalons de son univers. Une démarche consolidée avec Amani Way (2019). Il propose du blues comorien savamment dosé et embelli par des sons et rythmes venus des îles de la lune comme le Twarab mgodro, Shigoma et le Sérebwalolo.
Oua-Anou Diarra (Burkina Faso)
Anou signifie griot dans le dialecte local de Oua Diarra, un statut acquis et validé grâce à des années de virtuosité. Multiinstrumentiste, il qui joue du djeli, d’goni et du tamani avec brio et dextérité.
Oua- Anou Diarra puise ses inspirations de la tradition orale mandingue et il laisse sa créativité s'exprimer à travers les nouvelles technologies pour s’affranchir des frontières musicales. Il a collaboré avec l'Orchestre Régional de Normandie pour le programme Alter Ego, qui allie tradition et modernité.
Pamela Badjogo (Gabon)
La chanteuse gabonaise Pamela Badjogo mêle à souhait afro-pop, afrobeats et sonorités traditionnelles de l’Afrique Centrale dans ses créations pop. Elle s'est révélée en tant que choriste pour des sommités africaines comme Salif Keïta, Cheick Tidiane Seck et Oumou Sangaré, avant de devenir plus tard, lead vocal de Bamakool Jazz.
Pamela embrasse sa carrière solo en 2015, avec son premier album Mes couleurs qui sera auréolé d'un prix Découverte RFI. Avec Kaba, son deuxième album, elle affirme ses choix musicaux et ses positions en devenant une des voix les plus puissantes, contre les violences faites aux femmes.
Zar Electrik
Zar electrik est la rencontre du marocain Anass Zine avec le musicien Arthur Peneau, ainsi que Did Miosine aux machines. Chacun des trois créateurs ajoute son grain de sel, sa sensibilité et son background pour un rendez-vous musical riche, éclectique et électrique aux rythmes africains, orientaux et espagnols mais pas que….
Arrivé á Marseille en 2014, Anass Zine incarne le Maroc multiple, à cheval entre le Sahel et la Méditerrané. C’est cette richesse tant historique et rythmique qui nourrit l’artiste. Après Maclick, son premier groupe marseillais, un projet qui célèbre les musiques de transe-africaines, vint Zar Electrik.
Zar pour la transe, Zar pour la danse, Zar pour la communion - celle du oud, du guembri, de la kora.
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