Thème du mois d’octobre 2017 : droit d’auteur et redevances en Afrique
Avec la propriété intellectuelle, le droit d'auteur et les redevances sont un point de discussion majeur dans les arts. Avec l'avènement de la diffusion en ligne, le piratage est plus présent. La numérisation de la musique complique la perception des droits d’auteur. Autrefois les CD, les DVD et les cassettes contrefaits étaient les seuls obstacles à la rentabilisation des œuvres musicales exécutées par les artistes et produites par les labels.
Globalement les pays du nord en général et ceux de l'Europe occidentale et de la Scandinavie en particulier, ont des lois punissant sévèrement la contrefaçon des œuvres artistiques. Les sites internet peuvent être fermés s’ils proposent de télécharger illégalement de la musique.
Mais en Afrique, les sanctions visant la piraterie et les pirates sont soit inexistantes, soit non appliquées. Même en ce qui concerne le paiement des redevances aux artistes, de nombreuses organisations de gestion collective africaines ne font pas convenablement leur travail. Soit elles ne payent pas les redevances, soit elles refusent de fournir l’assistance juridique aux chanteurs pour protéger leurs intérêts matériels et moraux.
Ce défaut d’assistance et ce service au rabais cause des manifestations publiques de colère d’artistes dans de nombreux pays africains.
Les artistes ont l’impression que les dirigeants des organisations de gestion collective sont plus préoccupés par leur notoriété que leur sort.
Pis, de nombreux gouvernements ne semblent pas pressés de trouver des solutions à ces problèmes qui tuent la créativité et empêchent la naissance et le développement d’une véritable industrie créative/musicale en Afrique.
A cause de toutes les difficultés mentionnées plus haut, de nombreux artistes africains misent moins sur la musique enregistrée. Leurs albums, maxi et singles servent plus à attirer le public vers les spectacles vivants (showcase, concerts).
Sur les sites de streaming, quand ils existent, certaines œuvres d’artistes, en particulier débutants, sont mises en avant au détriment d’œuvres d’artistes confirmés.
Néanmoins, il existe de nombreux acteurs dans l'industrie musicale africaine, qui travaillent sans relâche pour que la créativité et les droits des auteurs, compositeurs et instrumentistes soient correctement rémunérés.
Music In Africa aide à la diffusion des bonnes pratiques et des bons exemples en publiant des articles tels que des success-stories d’acteurs culturels qui font bouger les choses ou simplement des articles généraux sur la situation du droit d’auteur et des redevances dans différents pays africains.
Vous trouverez ci-dessous une liste d’articles publiés sur le sujet. Ils constituent une lecture essentielle pour tout acteur de l’industrie musicale africaine, qu’il soit chanteur, instrumentiste, producteur, décideur politique ou simple passionné de culture. Ces derniers donnent un aperçu et des ressources utiles à propos des pratiques législatives et administratives dans de nombreux pays.
Aperçus :
- Le droit d’auteur, les redevances et le piratage musical en Ethiopie
- Le droit d’auteur, les redevances et le piratage musical en République Centrafricaine
- Le droit d'auteur au Burkina Faso
- Etat des lieux du droit d’auteur au Gabon
- Le droit d'auteur au Swaziland
- Le droit d'auteur et le piratage musical en Zambie
Articles:
- 5 questions à Aly Bathily directeur de la SODAV
- Entretien avec Yvon Laurier Ngombe
- Campagne de sensibilisation et d'enrôlement de la SODAV
- Droit d’auteur, l’Afrique en marche !
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