Peace, Love and Apartheid. L’épopée oubliée du Woodstock sud-africain
Durant les années 1970, une partie de la jeunesse sud-africaine blanche manifestait en musique son hostilité au régime raciste de Pretoria. Appuyé sur le sound system qui avait sonorisé Woodstock, un festival gratuit marqua particulièrement cette époque : les Free People’s Concerts, organisés par David Marks. De la folk au boerpunk en passant par Johnny Clegg, retour sur cette résistance culturelle trop longtemps oubliée.
1970. L’Afrique du Sud s’enfonce dans la répression, la paranoïa et l’isolement. Voilà sept ans que Nelson Mandela est emprisonné. Et en cette année du Bantu Homelands Citizenship Act, une loi qui prive les Noirs de tout droit dans l’Afrique du Sud blanche, hormis dans ses bantoustans, David Marks, 26 ans, est de retour à la maison. Il vient de passer plusieurs mois hors du pays, notamment aux États-Unis, où il a travaillé comme roadie (machiniste itinérant) du metteur en son Bill Hanley pour un rendez-vous placé sous le signe de « trois jours de musique et de paix » : le légendaire festival de Woodstock. Un événement qui va bouleverser la vie professionnelle et créative de David Marks et participer au développement de la scène alternative sud-africaine des années 1970-1980.
Le rôle que joua Woodstock dans l’affranchissement de la musique sud-africaine blanche durant cette période fut longtemps oublié, sinon enterré, en Afrique du Sud, y compris après la fin de l’apartheid. Pour que cette tranche d’histoire resurgisse, il aura fallu la détermination de David Marks, et la création, il y a dix ans, du Hidden Years Music Archive Project, un fonds abrité par l’université de Stellenbosch, dirigé par Lizabe Lambrechts et financé par la fondation Volkswagen. On y découvre un cercle de Sud-Africains aujourd’hui vieillissants – pour beaucoup blancs, mais pas que – qui utilisa le viatique des musiques populaires-folk, jazz, marabi, kwela, maskanda et punk-rock pour communier tout en manifestant sa détestation du régime d’apartheid – son racisme et sa morale calviniste et messianique.
De 1971 à 1977, on pouvait voir ces jeunes rebelles aux Free People’s Concerts, un festival gratuit organisé chaque année par David Marks sur le campus de l’université anglophone de Witwatersrand (surnommée « Wits »), en collaboration avec le Students’ Representative Council (SRC) de l’institution et l’aile culturelle du syndicat des étudiants sud-africains, la blanche et libérale National Union of South African Students (Nusas) [1].
Avec les concerts des Tribal Blues, également organisés par David Marks au sein de Wits, ces rendez-vous musicaux furent, dès leur première édition, en 1971, une sorte « d’embryon tordu de la [future, NDLA] nouvelle Afrique du Sud », selon l’expression de Shaun de Waal, journaliste culturel du quotidien Mail and Guardian.
« S’ENTENDRE ET SE DÉCOUVRIR »
« L’idée, explique depuis Johannesburg David Marks, aujourd’hui âgé de 76 ans, c’était d’avoir un endroit permettant de nous présenter, les Sud-Africains, les uns aux autres. Jusqu’alors, nous étions culturellement divisés et isolés et, bien sûr, pour la plupart, nous n’étions jamais diffusés sur les ondes de la radio d’État (nous n’avions toujours pas de télévision). Là, en un seul lieu et en quelques heures de concerts, on pouvait enfin s’entendre et se découvrir ! » Et tant pis si, dans la foule, informateurs et flics en civil « à la perruque un peu trop de travers et au flingue perçant sous la chemise » étaient de la partie, s’amuse David Marks. « Les Free People’s Concerts, avec leurs musiciens noirs et blancs, ont réussi à les faire flipper, et c’était l’une nos ambitions, souligne-t-il. Plutôt que de chercher à faire tomber le régime nationaliste en nous engageant dans la révolution, nous estimions que nous pouvions y arriver à moindre coût, et d’une manière plus directe, en maniant les instruments de paix que sont les guitares et en organisant de bruyants concerts en plein air, pleins de bonnes vibrations et de protest songs. Pour nous, il était évident que le bon sens l’emporterait sur le non-sens et que l’amour et la paix prévaudraient. »
C’est depuis cette scène idéaliste et utopique où l’on portait coupes afro et cheveux longs – parfois coupés de force par des extrémistes afrikaaners venus faire une descente anti-hippies – que se révélèrent ainsi les pionniers des groupes tradimodernes noirs du pays, puisés au légendaire Dorkay House [2], tels que Malombo, mené par le génial guitariste Philip Tabane.
C’est là également que commencèrent à se produire des figures telles que Roger Lucey, entravé, censuré et fliqué par le régime et persona non grata sur les ondes de la South African Broadcasting Corporation (SABC), la radio publique ; ou le regretté James Phillips, mort en 1995, qui fut à l’origine de la scène boerpunk, avec ses groupes Cherry Faced Lurchers et Corporal Punishment, tout comme du mouvement Voëlvry.[3]
UN RÔLE SOUS-ESTIMÉ
C’est aussi dans l’enceinte de Wits que furent organisés les concerts des premiers combos multiraciaux comme Juluka, un groupe formé par Sipho Mchunu et un certain Johnny Clegg, un ancien de l’université, tout comme Claire Johnston, leader du collectif Mango Groove. Avec, derrière sa table de mixage, en toutes occasions, l’incontournable David Marks.
La longue liste des musiciens et groupes alternatifs qui ont traversé cette époque [4] pour se retrouver devant les micros de David Marks atteste de la furieuse créativité qui sourdait alors depuis l’underground sud-africain. Tous et toutes étaient évidemment engagés contre le régime raciste et bigot de Pretoria, mais également dans la campagne « End Conscription » visant à abolir un service militaire obligatoire qui risquait de vous envoyer de l’autre coté de la « Frontline », en Namibie ou dans le sud de l’Angola [5].
L’épiphanie de cette révolution culturelle sera le concert de charité donné le 12 janvier 1985 à Ellis Park, au cours duquel 120 000 spectateurs, blancs et noirs, danseront côte à côte, notamment lors du concert de Juluka.
À leur manière, soulignait en octobre 2017 Heather Dugmore pour la Wits Review, le mensuel de l’université, « les Free People’s ont joué un rôle sous-estimé dans la suppression de toutes sortes de barrières, raciales, idéologiques, culturelles, sous-culturelles et de genre ». David Marks se rappelle en particulier cet instant où il vit des Hells Angels danser autour d’un feu de joie avec des membres du Student Representative Council de Wits alors qu’ils étaient venus dans l’intention de « se faire des communistes ».
L’histoire est déjà assez édifiante. Mais la manière dont un petit Blanc sud-africain s’est retrouvé à convoquer l’esprit de Woodstock et du « flower power » dans l’Afrique du Sud de l’apartheid l’est encore plus.
DES MINES D’OR À WOODSTOCK
Pour David Marks, tout commence au milieu des années 1960 par « 21 000 pieds de profondeur », dans la mine d’or de St Helena, dans la province du Free State. Élevé dans une ferme de la banlieue sud de Johannesburg par une mère soutenant le parti libéral d’Alan Paton et un beau-père grec issu d’une famille ayant fui l’occupation d’Athènes durant la Seconde Guerre mondiale, David y travaille alors comme mineur, tout en composant des chansons qu’il interprète les week-ends dans la ville de Welkom, avec ses potes mineurs du groupe The Jamtarries (terme d’argot afrikaaner employé pour les jeunes mineurs blancs débutants). David commence aussi à écouter les rythmes noirs qui percent des townships, pour parfois s’infiltrer jusqu’au cœur blanc de Jo’burg. Et dès qu’il le peut, il pose sa basse Hofner dans sa Simca pour rallier la zone grise de Hillbrow, ou les beatniks de la capitale économique se retrouvent au Nite Beat ou au Troubadour. Sur les scènes de ces miniclubs, Marks interprète ses morceaux ou des reprises de Bob Dylan et de Jeremy Taylor, un musicien anglais installé en Afrique du Sud et devenu l’une des figures de la chanson contestataire nationale. Marks se produit aussi à Durban, où il tape le bœuf avec son pote Harry Poulos, également clavier du groupe 4 Jacks and a Jill – un groupe qui va mettre David en orbite, en reprenant sa chanson « Master Jack ».
En 1967, pendant que Miriam « Mama Afrika » Makeba, exilée depuis 1963, cartonne aux États-Unis avec Pata Pata, Master Jack, lui, s’impose sur les ondes de la SABC avant de poursuivre sa route aux États-Unis, où l’heure n’est pas encore au boycott culturel de l’Afrique du Sud [6].
Le morceau, qui peut se lire comme une parabole sur l’aveuglement du régime d’apartheid, finit même par atteindre la 18e place du classement du Billboard, la revue américaine de l’industrie du disque.
Quand il arrive aux États-Unis, deux ans plus tard, David Marks, parti dans l’espoir de signer un contrat avec une major, découvre que sa chanson est jouée sur « les juke box de l’Oklahoma, du Mississippi et du Tennessee ». Marks finit par se retrouver engagé dans l’équipe de Bill Hanley, qui a déjà sonorisé des événements phares de la pop culture américaine tels que des concerts des Beatles, des éditions du Newport Jazz Festival et du Newport Folk Festival, et même l’investiture du président Lyndon B. Johnson, en 1965. C’est ainsi que le jeune Sud-Africain se retrouve à monter et à superviser la sonorisation du festival de Woodstock, organisé entre le 15 et le 18 août 1969 à White Lake, dans l’État de New York. Censé accueillir 50 000 personnes, il en attirera dix fois plus.
UNE SOURCE D’INSPIRATION
Le grand œuvre de Hanley sera aussi, pour Marks, un déclic. Désormais, il n’a plus qu’une idée en tête : transporter l’esprit de Woodstock dans son Afrique du Sud, un pays qui est alors « au fond du trou, ségrégué et isolé du reste du monde par un pouvoir à l’imagination délirante, sans limite et sans pitié ».
Les militants que j’avais pu croiser aux États-Unis, qu’ils soient libéraux et socialistes, n’avaient aucune idée à quel point ils étaient relativement libres par rapport aux restrictions que nous subissions en Afrique du Sud, poursuit-il. Sans parler de la suspicion et de la peur qui pouvait même s’emparer de cercles d’amis. J’étais par ailleurs gêné d’avoir rencontré avec « Master Jack » un si grand succès international, alors qu’il y avait tant de meilleures chansons et de meilleurs musiciens dans mon pays qui auraient dû être entendus et connus. Voilà peut-être la vraie raison pour laquelle j’ai décidé, de retour au pays, de promouvoir, produire et enregistrer des auteurs-compositeurs nationaux et de réunir des artistes jusqu’alors divisés ou ségrégués.
C’est une époque tragique : « L’apartheid resserrait sa laisse sur la nation, et Pieter Willem Botha [7] agitait son doigt présidentiel en mettant en garde contre le “Swart Gevaar” [la peur de l’homme noir, NDLA], souligne la revue de l’université de Wits. L’Afrique du Sud était en guerre, les townships en flammes et de nombreux Sud-Africains, y compris des étudiants et des universitaires de Wits, étaient en prison, dans la clandestinité ou en exil. [...] Tous ceux qui s’opposaient au statu quo étaient fouettés à coups de sjambok [un fouet semi-rigide, NDLA]), abattus ou traînés dans des fourgons de police, même s’ils ne faisaient rien de plus dangereux que de danser. »
David Marks, qui vient de toucher les royalties de Master Jack, doit également dénicher le matériel qui lui permettra d’ambiancer une foule conséquente. Or l’Afrique du Sud n’en a pas. Mais, début 1970, les planètes s’alignent : des colis l’attendent à la douane de l’aéroport international Jan Smuts. C’est un cadeau de Bill Hanley : la « poubelle de Woodstock » – les « Woodstock Bins », comme ses roadies les appelaient – vient d’arriver en terre d’apartheid. Dans les caisses, une grande partie du matériel employé pour le festival, avec en extra quelques platines de mix Rotary, des amplis Crown DC 300, un ampli Mc Intosh, des filtres, et douze hauts-parleurs JBL de 15 pouces. Bill Hanley a vraisemblablement envoyé ce matériel par solidarité avec David Marks, incarnation d’une jeunesse sud-africaine engagée contre l’apartheid. À partir de là, la musique sud-africaine blanche va connaître sa révolution culturelle.
« PAS DE NOIRS, PAS DE FEMMES, PAS DE CHIENS »
À Woodstock, une grande partie du public n’est jamais arrivée à entendre ce qui se passait sur scène : au delà des premiers rangs, le sound system était inaudible. En Afrique du Sud, en revanche, les « Woodstock Bins » font du bruit. Durant les années 1970, ils vont sonoriser non seulement les Free People’s Concerts, mais également les tournées des artistes internationaux – blancs comme africain-américains – défiant l’appel au boycott culturel et économique lancé par les Nations unies. C’est ainsi que David Marks se retrouvera à mixer les concerts de Percy Sledge devant un public noir, la loi lui interdisant de se produire devant des Blancs, au désespoir des Soul Brothers blancs [8].
Avec ses « Woodstock Bins », David Marks tourne également dans les townships du Transvaal et du KwaZulu-Natal en compagnie de pointures du jazz sud-africain. Il sera aussi le premier à introduire les musiciens de Malombo parmi les cercles progressistes blancs, tout comme, ultérieurement, après avoir pris en 1977 la direction du Market Theatre, les Ladysmith Black Mambazo de Joseph Shabalala. Marks, audiophile fou, enregistre aussi tout ce qui se passe à portée de ses micros, de Hugh Masekela au Lesotho aux murmures et aux vannes de la foule présente aux Free People’s Concerts. Ces rendez-vous sont alors de véritables actes de provocation à l’encontre du ministre de l’Information de l’époque, le terrible Connie Mulder, engagé dans la fermeture des derniers lieux mixtes de Johannesburg où l’on pouvait encore écouter de la musique. « À l’époque, avec lui c’était littéralement : “Pas de Noirs, pas de femmes, pas de chiens” », souligne Marks.
Au fil des années, les Free People’s Concerts deviennent pourtant un événement culturel majeur, qui attirera jusqu’à 28 000 personnes en 1985, dernière année de son organisation hors du campus de Wits. Le lieu du festival a en effet changé, tant pour accueillir une foule croissante que pour échapper à la répression. À leurs débuts, les Free People’s Concerts profitaient en effet d’un vide juridique : si un événement était à but privé, et si l’entrée était gratuite, tout comme les prestations des artistes, il ne pouvait y avoir aucune restriction sur le public qui y assistait. « Nous avions des étudiants en droit de Wits qui travaillaient sur les voies et les moyens d’éviter la confrontation, explique David Marks. Il fallait s’assurer que nous n’enfreignions pas la loi d’une manière qui porterait préjudice aux personnes que nous invitions à ces événements. » Cette stratégie marchera jusqu’en 1976, année de la répression meurtrière des émeutes de Soweto. Le Conseil national de l’éducation publie alors un décret d’État interdisant aux « non-Blancs » d’assister à « ce festival en plein air de type Woodstock sur le campus ».
Un dernier Free People’s Concerts sera organisé en 1977 par David Marks sur le campus de Wits. Les sept éditions suivantes, jusqu’en 1985, seront organisées hors les murs, d’abord dans le quartier Milpark, à Jo’burg, puis dans celui de Kelvin.
UNE AUTRE HISTOIRE DE L’APARTHEID
Jusqu’à la chute de l’apartheid, David Marks contribuera à faire bouger les mentalités. On lui doit ainsi la création en 1990 de ce qui reste aujourd’hui l’un des plus grands festivals en plein air du continent, le Splashy Fen Music and Mountain Festival, organisé chaque mois d’avril au pied du Drakensberg, une chaîne de montagnes située au cœur de l’Afrique du Sud. Reste que, aujourd’hui encore, il demeure amer : « Nous avons été trop longtemps ignorés par notre propre histoire », déplore-t-il.
Une injustice que l’équipe des Hidden Years Music Archive Project, de l’université de Stellenbosch, entend bien réparer en accélérant la numérisation de son fonds. « Nous avons un nombre grandissant de jeunes historiens qui viennent consulter nos archives », souligne Lizabe Lambrechts. Aux côtés des documents, posters, notes de terrain et milliers d’heures d’enregistrement légués par David Marks, on retrouve aussi les archives laissées par Roger Lucey, Johnny Taylor ou encore Shifty Records, le label emblématique des années punk/new wave sud-africaines. « La magie de ces archives, explique Lizabe Lambrechts, c’est qu’elles participent à nuancer une histoire de l’apartheid qu’on a encore trop tendance, surtout à l’étranger, à lire uniquement en noir ou en blanc. On y apprend ainsi qu’il y avait aussi des musiciens, qui n’avaient pas les moyens de partir en exil, et qui ont continué à jouer de la musique pour tous dans un environnement extrêmement régulé et contrôlé. On y découvre aussi l’ambiance qui régnait dans ces petits clubs de Johannesburg où l’on se retrouvait chaque semaine pour écouter de la musique, parler politique, et bien sûr s’éclater. Finalement, tout cela dévoile une histoire plus complexe du quotidien d’une partie de la jeunesse sud-africaine blanche de l’époque ».
Durant les années 1970-1980, la musique ne fut pas uniquement une source d’espoir et de libération pour l’Afrique du Sud noire. Elle permit aussi à une frange de la jeunesse blanche de s’émanciper en déjouant les mécanismes de censure du régime d’apartheid. Et David Marks fut l’un de ces rebelles.
Par Jean-Christophe Servant
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Notes et Ressources :
[1] En 1968, Steve Biko fut désigné délégué à la Conférence de la Nusas pour l’université de Rhodes, avant de quitter l’organisation un an plus tard, estimant que les préoccupations des étudiants de race noire n’étaient pas prises en compte. Il fonda alors le premier syndicat étudiant noir de l’Afrique du Sud, la South African Students’ Organisation (Saso), qui devint l’un des principaux représentants du « Black Consciousness Movement » (le « Mouvement de conscience noire »).
[2] Abritant l’Artists Union, destiné à protéger les artistes noirs de l’exploitation, le bâtiment d’Eloff Street, situé dans le centre de Johannesburg, fut, des années 1950 aux années 1970, l’incubateur des meilleurs jazzmen et soulmen sud-africains.
[3] Ce terme, qui peut être traduit par « rebelle » ou « libre comme un oiseau » en afrikaans, donna son nom à la scène afrikaaner antiapartheid.
[4] Parmi eux : The Genuines, Benny B’Funk and the Sons of Gaddafi, Tighthead Fourie, Loose Forwards, Richard Jon Smith, PJ Powers and Hotline, Dr C, Splash, African Jazz Pioneers, Via Afrika, Horn Culture, Radio Rats, Wasamata, Psycho Reptiles, Midnight Hour, Spectres, Believers, Bright Blue, Unhinged, Winston’s Jive Mixup, The Kêrels, ou The Abstractions...
[5] Sous le régime d’apartheid, tous les jeunes Sud-Africains blancs devaient effectuer un service militaire obligatoire, passé à deux ans en 1977. En cas de refus, ils risquaient d’écoper d’une lourde peine de prison : jusqu’à six ans dans les années 1980.
[6] Le 2 décembre 1968, l’Assemblée générale des Nations unies demande à tous les États et à toutes les organisations « de suspendre les échanges culturels, éducatifs, sportifs et autres » avec le régime raciste d’Afrique du Sud et avec les organisations ou institutions nationales qui pratiquent l’apartheid.
[7] Ministre de la Défense de 1966 à 1980, Premier ministre de 1978 à 1984 et président de l’Afrique du Sud de 1984 à 1989.
[8] Pretoria allégera finalement les restrictions pour que l’auteur de When a Man Loves a Woman puisse se produire devant un public blanc, en juin 1970. Un live au Luxurama de Capetown atteste du séjour de Percy Sledge en Afrique du Sud
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