World Radio Day : interview Nadia de Vibe radio
À l'occasion de la World Radio Day, la journée mondiale consacrée à la radio (13 février), nous sommes allés à la rencontre d'une des plus belles voix sur les ondes au Sénégal, l'animatrice-vedette de Vibe radio Sénégal, Nadia. Elle nous a consacré un moment, juste avant d'entrer en studio. Entretien :
Bonjour Nadia, comment te présenterais-tu pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?
Bonjour Lamine, je ne sais pas si ça va être facile, disons que je m'appelle Nadia, animatrice radio et télé depuis 20 ans, je suis dans le décor depuis des années...
Comment devient-on animatrice-radio ? Y a-t-il une formation pour devenir animateur/animatrice radio ?
Moi, je n'ai pas fait de formation, à l'époque il n'y avait pas d'écoles ni de formation. Nous sommes venus à la radio par ce qu'on aimait ça, on avait le don, l'envie et la passion de faire ce métier. Mais, actuellement on trouve des écoles de formation pour devenir animatrice/ animateur.
Aujourd’hui le monde célèbre la journée internationale de la radio, y a-t-il des festivités pour marquer ce jour au Sénégal ?
Non, j'en ai pas entendu parler autour de moi en tout cas. Au Sénégal, on n'a pas, j'ai l'impression cette culture-là. A-t-on seulement conscience de l'importance de la radio dans notre quotidien, dans nos vies, je me le demande ?
Depuis les années 90 avec l'avènement de la FM, jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas entendu ou vu , à mon grand désespoir, de manifestations types consacrées à la radio.
Selon toi, quelles sont les responsabilités de l'animatrice ou de l'animateur ? Quelles exigences doit-elle/il avoir ? doit-elle/il tout passer ?
Évidemment, il ne faut pas tout faire, la radio c'est comme la mer, on peut y jeter des déchets mais elle les rejette car ça ne doit pas se faire faire. L'animation est un métier, une passion, il faut savoir toutefois respecter certaines règles pour faire bien son métier.
En Afrique du sud et au Kenya, les artistes se sont plains que les radios jouaient trop les artistes étrangers et ne soutenaient pas la musique locale. Qu’en est -il des radios ici, jouent-elles assez de musique sénégalaise ?
Je peux comprendre la frustration des artistes Kényans ou Sud africains. Mais, pour ce qui nous concerne, la musique sénégalaise passe beaucoup sur les ondes et sur toutes les fréquences, beaucoup trop d'ailleurs (rires).
Quelle est l’importance de la radio dans nos communautés surtout par rapport en rapport à l’industrie de la musique ? Les radios communautaires sont-elles populaires au Sénégal ?
La radio, dans le paysage médiatique sénégalais a une place fondamentale. Si on regarde le nombre impressionnant d'artistes qui viennent à Dakar pour s'y produire et approcher les radios pour leur promotion, je peux dire que tout ça est extrêmement positif.
Les radios communautaires sont populaires. Elles ont un impact important dans les communautés. Actuellement chaque collectivité a sa propre radio, ce qui montre l'importance de ce média.
Pour toi quel est l'avenir de la radio avec toutes ces avancées technologiques ?
L'avenir de la radio est dans le digital, je suis justement dans la première radio digitale musicale au Sénégal, Vibe radio.
Je pense que la technologie ira encore plus vite et bouleversera positivement encore tout ça ! Peut-être même, que j'ouvrirai ma propre radio sur le net (rires).
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