ACCESS 2018 : le numérique au centre des débats
Les panels de la Conférence de la Fondation Music in Africa pour les collaborations, échanges et showcases (ACCES) se sont ouverts vendredi 16 novembre au Kenya National Theatre.
Les conséquences de la révolution numérique sur l’industrie de la musique ont été au centre des débats des différents groupes de discussion. Il est apparu que les professionnels de la musique africains doivent s'adapter face à ces nouvelles économies.
Le discours liminaire du chanteur kenyan Eric Wainaina a ouvert les débats, suivi par un panel sur la perception des redevances, qui reste un problème épineux en Afrique.
Parmi les intervenants figuraient Edward Sigei, directeur exécutif de la Commission du droit d'auteur du Kenya (KECOBO), le directeur régional de la CISAC pour l'Afrique, Samuel Sangwa (Rwanda), Akotchaye Okio, responsable du développement international pour l'Afrique, la vice-présidente de la KAMP, Angela Ndambuki, et le responsable des relations extérieures de la SAMRO, Nkateko Maluleke. Maureen Kunga, musicienne kenyane et avocate à la Haute Cour, a animé la session.
L'ancien manager de Fela Kuti, Rikki Stein, et Blick Bassy, musicien et entrepreneur camerounais, ont ensuite animé un panel sur le management des artistes. Il a très souvent été question du rôle des réseaux sociaux, car le nombre de followers sur ces plateformes est devenu un critère essentiel utilisé par les maisons de disques pour signer les artistes. Bassy a également évoqué l'importance d'être désormais multitâche dans la promotion et la gestion.
Pendant ce temps, un autre atelier sur la production musicale, dirigé par Tim 'Ennovator' Rimbui (Kenya), Eric Musyoka (Kenya) et Nick Loder (Royaume-Uni / Kenya), était en cours dans une autre salle.
« Les producteurs africains doivent commencer à se spécialiser davantage », a déclaré Rimbui. « C’est une réaction au marché (...) Si vous choisissez un domaine et le maîtrisez vraiment, vous pouvez en faire une vraie profession ».
L'atelier DJ Essentials a suivi peu de temps après dans une salle séparée, où DJ Suraj a expliqué aux délégués l'importance de comprendre le contexte.
« Il est crucial pour les DJ africains de déterminer exactement ce qui fonctionne dans leur pays », a-t-il déclaré. « Notre discussion d'aujourd'hui, consiste à partager nos différentes expériences avec les délégués, afin que tous nous puissions en tirer profit ».
Au cours de la séance de l'après-midi dans le théâtre principal, les délégués ont assisté à une présentation sur la réémergence des sons traditionnels dans la musique urbaine est-africaine de Mwalimu Gregg Tendwa et de la percussioniste Kasiva Mutua, tous deux partisans passionnés des sons africains authentiques. Ils ont éclairé les délégués sur l’importance de tirer parti des sonorités africaines dans leur musique.
Le dernier panel de la journée portait sur le streaming et la manière dont cela a changé les modèles de gestion des artistes et des labels. Parmi les intervenants figuraient Shyqo Koinange (Kenya), responsable du département musique de Mdundo, John Ajah (Nigeria), directeur général de Spinlet, le vice-président de The Orchard pour la France, le Benelux et l’Afrique de l’Ouest, Ben Oldfield, responsable des opérations africaines pour Deezer, Gillian Ezra (Afrique du Sud) et le directeur de Sheer Publishing, David Alexander (Afrique du Sud).
Le modérateur était Wiseman Qinani Ngubo (Afrique du Sud) de CAPASSO, qui a orienté la discussion sur les nouvelles tendances et sur la manière dont les artistes peuvent se démarquer dans un espace très concurrentiel.
À propos d'ACCES
ACCES est un événement panafricain permettant aux acteurs de l'industrie de la musique d'échanger des idées, de découvrir de nouveaux talents et de créer des liens commerciaux. ACCES a lieu chaque année dans une ville africaine différente et attire des acteurs de l'industrie musicale du monde entier.
ACCES est organisé par la Fondation Music In Africa en partenariat avec le Goethe-Institut, Siemens Stiftung, la Commission présidentielle permanente de musique du Kenya et le Kenya Cultural Centre. Parmi les autres partenaires figurent ONGEA, Ketebul Music, la Fondation SAMRO, Midem, Busara Promotions, Bayimba Festival et WOMEX.
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