RDC : les artistes veulent faire entendre leur voix
Les artistes et les opérateurs culturels réunis au sein d’un collectif veulent faire entendre leur voix auprès du nouveau président de la RDC à travers une marche de protestation prévue à Kinshasa, le 20 mars prochain.
- Paul Ngoie Le Perc, percussionniste et coordonnateur du collectif CAC.
Réunis au sein du Collectif des artistes et des culturels (CAC), les artistes et les opérateurs culturels de la RDC entendent demander au nouveau président de la République de faire de la culture sa priorité pour ses 100 premiers jours à la tête du pays. « Ni dans le discours du président à son investiture ni dans son programme d’urgence de 100 jours la culture n’est mentionnée », constatent les acteurs du monde culturel congolais.
« La culture est délaissée depuis trop longtemps dans ce pays », indique Paul Ngoie, percussionniste et coordonnateur du CAC. « Il est temps, avec la nouvelle alternance, de remettre la culture à sa place ».
Le collectif affirme avoir adressé un mémo au chef de l’État, Félix Tshisekedi. Aucune suite n'a été donnée à leur revendication. Il a donc décidé de mener des actions plus manifestes pour interpeler les autorités.
« Nous voulons que le prochain gouvernement mette en œuvre une politique culturelle réglementée. Nous demandons qu’il soit mis en place par le président de la République une commission d’experts de la présidence, du gouvernement et du monde de la culture », ont proposé les organisateurs de la marche.
Ils précisent que cette commission aura pour mission de préparer « le draft du projet de loi sur les principes généraux de la promotion culturelle au Congo-Kinshasa ». Cette loi intégrera aussi le décret sur la politique culturelle.
Dans le lot des revendications, le CAC demande également la mise en application de « la réforme du financement de la promotion culturelle en RDC », ainsi que « le statut juridique, fiscal et économique des artistes et des industries culturelles créatives ».
Dans un discours prononcé récemment, le nouveau président est revenu sur la place que doit occuper le secteur culturel. Il estime que le pays doit mettre en avant son potentiel culturel pour « un grand rayonnement international ».
« Il ne peut donc y avoir de développement sans culture, car aucune émergence ne peut être assurée dans une communauté sans tenir compte des réalités culturelles de cette dernière », fait savoir Paul Ngoie.
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