Afropolitain 2018 : une 5e édition réussie
Ce samedi 28 juillet, la Maison des Cultures Urbaines de Ouakam (Sénégal) accueillait la dernière soirée du Festival Afropolitain 2018. Dans une ambiance survoltée, les artistes et les festivaliers se sont chaleureusement dit au revoir.
La programmation de la dernière soirée du Festival Afropolitain a fait penser à une chose, qui résumerait bien la philosophie de cet événement : le voyage !
Du jazz au soukous, en passant par le funk, le rnb, l’électro et la soul, les festivaliers venus nombreux, ont été embarqués dans différents univers musicaux à la Maison des Cultures Urbaines de Ouakam.
Au programme, 7 artistes talentueux, Kalsoum, Licelv, Nix, Krotal, Armand Biyag, Majnun et Ibaaku, qui ont littéralement subjugué le public grâce à leur débauche d’énergie et à leur remarquable maîtrise de la scène.
Dans les ultimes minutes de ce dernier show, une sorte de mélancolie s’est emparée de la Maison des Cultures Urbaines, et les joyeuses mélodies qui s’enchaînaient, démontraient bien qu'artistes et festivaliers ne semblaient pas vouloir se quitter. D’ailleurs, pour prolonger un peu l’ambiance, un after a été organisé dans un restaurant de la place.
Derrière les jeux de lumières, les envolées vocales des chanteurs, les merveilleuses performances instrumentales des pianistes, guitaristes, batteurs et même d’une violoniste, l’essentiel aura été fait, le Festival Afropolitain Nomade aura pour une 5e fois réussi sa mission : susciter des rencontres et favoriser le partage.
Véritable troubadour des temps modernes, Alibéta, artiste pluridisciplinaire sénégalais du groupe Baraka Global Arts, a abattu un travail important pour la tenue de la 5e édition du Festival Afropolitain au pays de la Teranga. Quand nous le rencontrons, il nous exprime sa totale satisfaction.
« À Pointe-Noire (Congo) déjà, lors de la 4e édition du festival Afropolitain où j’étais invité en tant qu’artiste, j’avais volontiers participé à l’organisation de l’événement. Cette année, j’ai ressenti un plaisir immense quand Vanessa Kanga, promotrice du festival, m’a contacté pour collaborer avec elle sur l’actuelle édition, annoncée au Sénégal, mon pays. Alors que tout s’achève ce soir, je dresse pour ma part un bilan positif. Nous avons pendant une semaine, proposé des ateliers de musique numérique, des panels de discussion, une résidence de création et des shows, qui auront à chaque fois réuni un large public » explique-t-il.
En effet, en marge du spectacle, se sont tenues de nombreuses rencontres autour de questions pertinentes comme la place de la femme dans l'industrie musicale ou encore les enjeux juridiques du numérique dans la musique.
Le festival doit également son succès au travail de Fredy Massamba à la direction artistique, dont l’expertise a largement contribué à garder élevé le standard des performances artistiques, ainsi que le soutien des partenaires comme le Canada, la Belgique et le Québec pour la présence des artistes internationaux.
Sans oublier aussi ces mains discrètes qui auront abattu un sacré travail dans l’ombre, pour réserver à chaque fois un bel accueil aux festivaliers. Dans les travées de la Maison des Cultures Urbaines, nous croisons Arame qui nous fait une belle révélation : « Moi et toutes ces filles que vous voyez, sommes des volontaires, toutes étudiantes de l’Institut Supérieur de Management (ISM), venues prêter main forte à l’organisation du festival. Nous avons répondu à l’appel de notre professeur Alibéta, qui cherchait des bénévoles pour l’organisation de ce beau spectacle ».
Nomade de son état, le Festival Afropolitain s’est assigné la vocation de toujours parcourir les chemins de l'Afrique, à la recherche de nouveaux publics et d’une nouvelle histoire. Nul ne sait encore où il déploiera sa scène l'an prochain, mais Vanessa Kanga a livré un indice : « Ce sera une nouvelle fois en Afrique de l’Ouest » !
Commentaires
s'identifier or register to post comments