Célébration de la Journée Africaine du Droit d'Auteur et de la Gestion collective
Ce 14 septembre 2018 marque la première Journée Africaine du Droit d'Auteur et de la Gestion collective (JADAG). Il s'agit d'une initiative de plus de 20 sociétés constituant la Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs (CISAC).
C'est une première sur le continent noir, une journée entièrement consacrée à la cause des créateurs.
La CISAC qui réunit en ce moment à Dakar (Sénégal), des acteurs de l'écosystème africain du droit d'auteur pour débattre du sujet de la copie privée, est à l'origine de cette mobilisation.
Son idée en initiant la journée, est de réunir les créateurs et les organisations qui les représentent, pour une vaste campagne de sensibilisation du public africain, sur le sujet du droit d'auteur peu maîtrisé par le plus grand nombre.
À cet effet, plus de 20 organisations de gestion collective, toutes membres de la CISAC, organisent ce 14 septembre dans différents pays africains, des réunions avec des artistes « ambassadeurs », des ateliers sur le droit d’auteur, des tables rondes, des concerts et des cérémonies.
Interrogé sur l'intérêt de cette initiative, le directeur général de la CISAC, Gadi Oron, a expliqué : « Le copyright, le droit d’auteur et la gestion collective constituent l’épine dorsale qui soutiendra l’existence des créateurs, des industries créatives et des emplois. C'est pourquoi la CISAC s'investit dans cette journée d'action. C’est une journée qui vise à sensibiliser à ces leviers vitaux de croissance économique, grâce à un programme d’actions simultanées dans de nombreux pays d’Afrique ».
Cette journée vient accompagner l'importante croissance économique et culturelle observée en Afrique ces derniers temps. En effet, le rapport sur les collectes mondiales 2018 de la CISAC qui paraîtra prochainement, révèle que les collectes de droits ont augmenté de 11,4 % sur le continent. L’Afrique du Sud, le Maroc et l’Algérie sont à l’origine de la majorité des collectes avec respectivement 50,5%, 7,2% et 26% sur le total africain.
Cependant, des efforts doivent encore être fournis pour améliorer les chiffres. En 2017 par exemple, un rapport de la CISAC estimait que moins de 40 % des stations de radio africaines disposaient d’une licence de diffusion de musique.
Dans le but d'inciter les populations africaines à saisir davantage l'importance du droit d'auteur, de nombreuses actions seront faites ce 14 septembre.
Au Zimbabwe par exemple, l'association ZIMURA devrait organiser une table ronde à la télévision nationale sur le droit d’auteur, mais aussi une rencontre au siège de l’Organisation Régionale Africaine de la Propriété Intellectuelle (ARIPO), devant un public de près de 200 personnes.
En Côte d’Ivoire, le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA) s’associera aux stations de radio et à la presse nationale, pour une cérémonie d’accueil de nouveaux membres créateurs. Ce sera l'occasion pour l'organisation de célébrer la JADAG.
En Guinée, le ministre des sports, de la culture et du patrimoine historique a lu hier, jeudi 13 septembre, à son département, une déclaration en prélude à la JADAG. Dans son allocution, il en appelait à une adaptation des législations nationales aux dispositions juridiques internationales, de sorte à garantir et promouvoir un peu plus les droits légitimes des créateurs.
Vivement donc que la JADAG se pérénnise, pour le plus grand bien de ces personnes qui consacrent leur existence à générer du contenu intellectuel et artistique.
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