COVID-19 : Il est temps pour les musiciens de faire ce qu'ils font le mieux, créer
Aujourd’hui, mon auto-quarantaine est presque terminée, ceci étant nécessaire pour tous les citoyens américains de retour maintenant de tout voyage à l’étranger en raison de la pandémie du coronavirus. Je reviens tout juste d’un voyage de plusieurs pays en Afrique, axé sur l’industrie de la musique et sa promotion, en Afrique et au-delà.
Par Mac Traoré
Avant et depuis mon retour aux États-Unis, tout ce que je lis et entends, dans les blogs et dans les publications liées au secteur de la musique, c’est un scénario type fin du monde. Je n’ai pas encore vu beaucoup d’articles qui laisse entrevoir une lueur d’espoir ou offre des solutions.
Jusqu’à présent, le nouveau COVID-19 a provoqué plus de 70.000 décès dans le monde entier. Tous les grands événements de musique et autres manifestations culturelles sont annulés ; de plus en plus de pays impose des restrictions liées aux voyages la plupart interdit les rassemblements de groupes.
La question est la suivante : qu’allons-nous faire à ce sujet ? C’est là que nous devons concentrer notre énergie créatrice individuelle et collective en tant que peuple sur cette planète, parce que c’est un phénomène mondial qui touche tous les secteurs. Et plus spécifiquement pour l’industrie de la musique, c’est pourquoi nous avons besoin d’un nouveau point de vue, moins alarmiste, différent de « c’est la fin du secteur de la musique en Afrique » à « c’est le début d’un nouveau secteur de la musique, plus unis et donc plus fort. »
Nous devons travailler ensemble non seulement pour surmonter cette crise, mais pour en sortir plus unis et plus forts qu’avant. Utilisons la technologie à notre portée pour rester en contact avec nos pairs et nous soutenir moralement, les uns les autres à distance aussi longtemps que la crise perdure.
Collaborons davantage avec les autres dans nos communautés et au-delà de nos frontières. Suivons l’exemple des Italiens et d’autres qui chantent depuis leurs fenêtres et donnent des concerts depuis les fenêtres de leurs maisons, soyons des lumières dans cette période obscure.
On dit parfois qu’il y a des opportunités en situation de crise. C’est le moment pour les acteurs indépendants de la musique africaine d’entamer une conversation cruciale sur l’avenir de l’industrie musicale africaine et sur la question même de l’existence d’une véritable industrie musicale africaine. Certains se demandent : pourquoi maintenant ? La vraie question est : pourquoi pas ? Après tout, quand était la dernière fois où tant de musiciens ont eu autant de temps sans concerts ? Tout le secteur est à l’arrêt maintenant ; se plaindre ne résoudra rien, mais préparer des stratégies pour la prochaine crise tout en surmontant celle-ci pourrait être la meilleure utilisation de notre temps « off ». La réponse courte à cette crise est la collaboration, et l’utilisation de la puissance de la musique pour inspirer le monde.
C’est dans de tels moments que nous apprécions la valeur de plateformes tels qu' ACCES, Visa For Music, Atlantic Music Expo, DOADOA et IOMMA et leur pouvoir rassembleur. Utilisons ces réseaux à leur plein potentiel.
Personne ne sait combien de temps cette crise va durer ou son ampleur. En attendant, j’appelle tous les musiciens à faire ce que les artistes savent faire de mieux, c’est-à-dire créer. Sans création, il n’y a pas de musique. Sans musique, il n’y a pas de vie. Gardons l’espoir en la vie.
Unissons-nous et trouvons de nouvelles façons de collaborer et d’inspirer les autres. Mon équipe est en train de travailler sur des nouvelles idées et vous le devriez aussi. Il est temps de se remettre à chanter.
Mac Traore est le fondateur de l'African Music Promotion Society et le PDG de konexion USA.
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