Koffi Olomidé, ses chansons censurées en RDC

Le roi de la rumba congolaise s’est insurgé contre la mesure de la commission de nationale de censure, la qualifiant « d’antidémocratique » et de liberticide.

« Aucune structure ne peut limiter notre liberté de chanter, démocratie oblige », indique le chanteur. « Les personnes éminentes censées travailler à la commission de censure, qu'ont-elles trouvé de mal dans mes œuvres ? », s’est demandé Koffi, appelant les autorités à supprimer cette institution. « La censure ne doit pas exister dans un pays démocratique comme la RDC », dit-il.

La commission nationale de censure sous tutelle du ministère congolais de la justice, se prononce sur la conformité « aux bonnes mœurs » de chansons diffusées sur le territoire congolais.

Ainsi, des morceaux comme « Alidor », « La femme de quelqu’un » et « Papa Ngwasuma » sont interdits de diffusion à la radio, la télévision et même dans les night-clubs. Les titres concernés continuent néanmoins d’être diffusés sur YouTube et autres plateformes de streaming.

Ce n’est pas première fois que la star congolaise se retrouve dans le viseur du gendarme des mœurs. Quelques uns de ses tubes avaient déjà été censurés dans le passé.

Koffi Olomidé prévoit néanmoins de sortir un nouvel album dans les prochains mois. De grands noms de la scène africaine dont Charlotte Dipanda, Davido et Tiwa Savage y figureront.

Le chanteur congolais veut faire son grand retour sur la scène internationale après 10 ans d’absence. Il se produira en 2020 à La Défense Arena de Paris, une des salles de spectacle les plus réputées de la capitale française.

Pour rappel, Koffi avait été condamné en mars dernier à deux ans de prison avec sursis par le tribunal de Nanterre (France), pour atteinte sexuelle sur mineure. Les faits que lui reproche la justice française, auraient été commis en région parisienne entre 2002 et 2006.