Kreafrika#1 : que retenir du séjour dakarois ?
Du 5 au 9 décembre dernier, 20 acteurs culturels émanant de 13 pays d'Afrique ont pris à l'Institut de la Francophonie pour l'éducation et la formation (IFEF) à Dakar (Sénégal), au séminaire Kreafrika, axé sur la politique et la gouvernance en matière culturelle.
Kreafrika est une initiative conjointe de l'Université Senghor d'Alexandrie, de l'Agence Française de Développement (AFD) et de Trace Academia - un modèle de collaboration tripartite réussie, qu'Ulvick Houssou, directeur du développement et de l'entrepreneuriat à l'Université de Senghor, a assimilé lors de la cérémonie d'ouverture du séminaire, à un foyer artisanal à trois pierres, qui supporte une seule et même flamme incandescente...
C'est Aliou Sow, ministre sénégalais de la culture, qui a déclaré l'ouverture du programme dans la matinée du 5 décembre à l'IFEF, en rappelant dans son allocution, la place importante qu'a toujours occupé la culture dans les politiques sénégalaises, depuis l'époque senghorienne.
Son mot a été précédé de ceux de Charles Houdart, représentant de l'AFD, Ribio Nzeza Bunketi Buse, directeur du département culture à l'Université Senghor, et Sabrine Tebessi, Academic & editorial manager chez Trace, qui ont rappelé chacun, les objectifs poursuivis par le programme Kreafrika.
L'euphorie de la cérémonie d'ouverture a bien vite laissé la place à un climat de travail, que les participants (cadres administratifs, entrepreneurs et journalistes) ont su entretenir durant 4 jours, dans leurs sessions de formation et travaux de groupe.
Des enseignements sur l'élaboration de la politique et la gouvernance culturelle leur ont été dispensés par le professeur Désiré Ouédraogo, consultant en matière culturelle.
Mais en marge des formations magistrales, une série de conversations avec des professionnels sénégalais de la culture a également été organisée ; parmi les intervenants : Daniel Gomes, président de l'AMS, Youma Fall, ministre-conseiller à la présidence sénégalaise, Aminata Diakhaté, directrice de Xamlé Agence, Rokhaya Daba Sarr, directrice du Festival Africa Fête et Ousseynou Thiam, directeur de Mobiciné.
Les participants à la première édition de Kreafrika ont aussi bénéficié d'une session de développement personnel pour la prise de parole en public, sous le coaching de l'orateur Samuel Faye.
Tout le long de la semaine de travail, utile et agréable ont été admirablement combinés. La 3e journée du séminaire a même été consacrée à la visite de différents sites culturels de Dakar, notamment la Maison des Cultures Urbaines à Ouakam, la Maison de la culture Douta Seck et le musée des civilisations noires.
Kreafrika#1 s'est achevé dans la soirée du 8 décembre, après des ultimes travaux de groupe réalisés par les participants, et une cérémonie de remise des attestations, en présence d'un représentant du ministère sénégalais de la culture.
L'Université Senghor d'Alexandrie, l'AFD et Trace Academia n'auront donc pas mené les 20 professionnels du programme Kreafrika sur la pittoresque pointe des Almadies à Dakar pour les distraire, mais bien pour leur rappeler ce qui est essentiel au développement des industries créatives africaines : se former et se souder...
On retiendra de l'escale dakaroise, l'investissement sans faille des promoteurs du programme, l'implication sérieuse des formateurs et intervenants, et le dévouement total des participants - en témoignent les propos de Cheick Boukounta Karamoko Sissoko, originaire du Mali :
J'ai parcouru 1200 kilomètres de route, entre Ségou et Dakar, pour prendre part à ce programme. Je suis vraiment heureux d'avoir fait ce voyage pour bénéficier d'une expérience unique et intégrer un réseau professionnel qui, je l'espère, me servira beaucoup...
Avec Kreafrika, on aura aussi appris que la formation continue - grâce notamment à la plateforme Trace Academia, qui offre du contenu instructif et certifiant en ligne.
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