La Cisac cherche à augmenter les redevances pour les créateurs africains
La Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs (CISAC) tiendra sa réunion annuelle du Comité régional africain à Abidjan, en Côte d'Ivoire, les 24 et 25 juillet.
La réunion s'intéressera surtout aux voies et moyens à mettre en oeuvre pour augmenter les redevances pour les créateurs africains. Des représentants de l'Alliance panafricaine des compositeurs et des auteurs-compositeurs, de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle y participeront.
« C'est un moment critique pour l'avenir des droits et des revenus des créateurs en Afrique », a déclaré Irène Assa Vieira, présidente du Comité Afrique de la CISAC (CAF).
« Nos organisations travaillent ensemble pour représenter les créateurs africains, protéger leurs droits et assurer leur juste rémunération dans un monde où les utilisateurs de contenus créatifs sont de plus en plus globaux et transfrontaliers, une approche collective unifiée n'a jamais été aussi importante.
« Une journée d'étude séparée aura lieu le lundi 23 juillet, organisée conjointement par la CAF et l'OMPI, axée sur la législation sur le droit d'auteur et la réglementation de l'écosystème audiovisuel », a-t-elle déclaré.
La CISAC est déterminée à soutenir la croissance des industries créatives en Afrique. Cette année, des experts en propriété intellectuelle se sont réunis à la Foire de la créativité d'Alger en Algérie pour discuter de l'impact positif que les taxes sur la copie privée pourraient avoir pour les créateurs africains.
Selon un rapport de la CISAC en 2017, les prélèvements pour copie privée en Afrique ont contribué pour 6 M € (7 M $) à l'ensemble des redevances mondiales en 2016, soit une augmentation de 75% par rapport aux 3,2 M € générés en 2012.
L'Afrique a contribué pour 67 millions d'euros au total des recettes de la collecte mondiale de 9,2 milliards d'euros, soit une contribution décevante de 1% au total mondial mais une augmentation de 9,5% de la perception des redevances sur le continent pour la même période. La CISAC a indiqué qu'un rapport sur les collections mondiales de 2017 serait publié plus tard cette année.
Le directeur général de la CISAC, Gadi Oron, a déclaré que l'Afrique était devenue une région connectée avec la capacité de développer ses industries culturelles.
« Le travail des sociétés d'auteurs en Afrique, avec la collaboration totale de la CISAC et de nos sociétés dans le monde entier, est d'exploiter ce potentiel en créant des conditions commerciales et un environnement juridique équitables pour que les créateurs puissent gagner leur vie. » a-t-il dit.
« Le Comité Afrique de la CISAC (CAF), sous la direction dévouée d'Irene Vieira, PDG de BURIDA, la société d'auteurs ivoirienne, travaille sans relâche pour atteindre cet objectif. »
La réunion des 24 et 25 juillet sera organisée par le BURIDA et ouverte par Maurice Kouakou Bandaman, ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d'Ivoire.
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