L'Europe appelle les entreprises technologiques à signaler tout contenu généré par l'IA

Le développement rapide de la technologie de l'IA a montré son extraordinaire capacité à générer des textes, des images et des produits vidéo de type humain, déclenchant un tollé pour les réglementations dans le domaine.

Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne pour les valeurs et la transparence, a annoncé l'appel de la commission lors d'une conférence de presse lundi.

Les chatbots avancés tels que ChatGPT sont « capables de créer du contenu et des visuels complexes et apparemment bien étayés en quelques secondes ».

« Les générateurs d'images peuvent créer des images authentiques d'événements qui ne se sont jamais produits », a-t-elle déclaré, ajoutant que « les logiciels de génération de voix peuvent imiter la voix d'une personne sur la base d'un échantillon de quelques secondes ».

Selon Madame Jourova, les entreprises qui fournissent des services susceptibles de diffuser la désinformation générée par l'IA devraient déployer une technologie pour « reconnaître ce contenu et l'indiquer clairement aux utilisateurs ».

L'avocate et politique tchèque a déclaré que 44 participants au Code de pratique sur la désinformation créeront un nouveau groupe pour discuter de la meilleure façon de répondre aux nouvelles technologies d'IA.

Les participants au code devront publier des rapports à la mi-juillet sur leurs mesures détaillées pour arrêter la désinformation et les plans pour arrêter la désinformation générée par l'IA.

Bien que l'appel de Jourova soit volontaire, la loi sur les services numériques de l'UE entrera en vigueur en août, obligeant les plateformes technologiques à se conformer, par exemple à être plus transparentes sur leurs algorithmes et à interdire la publicité ciblée basée sur des données sensibles.

Le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton doit se rendre à San Francisco (USA) plus tard ce mois-ci pour rencontrer les dirigeants de ses plateformes pour discuter de leur capacité à se conformer à la loi sur les services numériques.