Lisa Simone & Nancy Murillo reines de Saint-Louis Jazz 2017 (suite & fin)
Nancy Murillo aussi séduit Saint-Louis Jazz...
Le lendemain de la magistrale performance de Lisa Simone, une autre femme a mis dans sa poche le public du festival de Jazz de Saint-Louis. Nancy Murillo a montré en plus d’une superbe voix, de l’empathie, de la générosité et une énergie sans faille. Diva de la salsa, Nancy a chanté, dansé et assuré un spectacle où tout était maitrisé à la perfection.
Il faut dire que la fille originaire de Cali en Colombie, ville considérée comme étant la capitale mondiale de la Salsa, a appris à bouger très tôt à la Morada, l’école de danse de sa ville. Elle fera de la danse contemporaine et le ballet, mais également la salsa et la danse folklorique. Plus tard, elle ira à l’université apprendre le théâtre, c’est vous dire, si elle maitrise l’art de la scène. La salsera passera par plusieurs groupes comme danseuse, choriste ou lead avec toujours la même soif d’apprendre. Désormais, elle roule pour sa propre carrière et a sorti TIA Yova, un album « caliente » avec 10 chansons originales.
La musique Salsa ce sont des chœurs, des congas, des tumbas , des timbales et une section ventistes, le groupe de Nancy s’est inscrit dans la pure tradition de cette sauce piquante comme on l’appelle. Dans la salsa, il y a trois variantes: la Cubaine, la Portoricaine et la Colombienne. Nancy est héritière de la version Colombienne, l’une des plus réputées. En effet à Cali est organisé chaque année Le World Salsa Championships une compétition pour évaluer et primer les meilleurs danseurs de salsa. Les « caleños » ont conservé depuis longtemps le titre de champion du monde de la salsa groupe et cabaret. C’est vous dire…
C’est tout cet héritage que Nancy transporte avec elle. De l’engagement pour les émigrés par exemple à qui elle a dédié une chanson, en passant par le riche répertoire du folklore traditionnel colombien et latin, Nancy a entrainé un public dans lequel se trouvaient beaucoup d’initiés.
Non contente de faire bouger la place Faidherbe, Nancy Murillo, va descendre dans le public pour ne plus monter sur la scène. Elle dansera et chantera entourée d’hommes et de femmes complètement enivrés par la musique endiablée de la colombienne. Dans ce spectacle haut en rythmes, le préposé aux timbales cassera à plusieurs reprises sa baguette tant, son jeu vibrant était dévastateur, au propre comme au figuré pour le coup.
Digne héritière de Célia Cruz, la fille de Cali qui disait il y a peu : « Il faut que ma vie soit magique » a transmis de bonnes vibrations au Saint-Louis Jazz 2017. C’est cette magie qu’a su transmettre Lisa Simone.
Enfin, comme pour dire que les femmes sont au début et à la fin, à l'ouverture du festival le lundi Jalibah Kouyateh était accompagné de son épouse au choeur et à la clôture, le dimanche Tamara Peterson la compagne de Lucky de Peterson a rejoint son mari sur scène. Voix envoutante et originale, Tamara qui a aussi montré des talents de grande danseuse, a donné le clap fin de fin de l'édition 2017 de Saint-Louis Jazz.
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