Lous and The Yakuza, entre « Dilemme » et révolte
Chanteuse belge d’origine congolaise, Lous and the Yakuza est la nouvelle étoile de la musique urbaine. Le succès de « Dilemme » son tout premier single sorti en septembre dernier lui donne des ailes pour son prochain album prévu en 2020, où elle partagera son vécu et son regard sur la société.
« Dilemme », son nouveau clip a dépassé les 500.000 vues, en seulement trois semaines. La jeune chanteuse récolte enfin son premier succès. Pourtant, Lous, n’a pas débuté sa carrière aujourd’hui, elle compte déjà à son actif 7 EP et 52 titres, dont la plupart reste inconnus du grand public. Peut-on parler d’un échec ? « Non, je ne vois pas les choses sous cet angle-là. J’ai toujours su que ce n’était pas encore le bon moment pour moi », relativise la chanteuse.
Bercée par la musique depuis son plus jeune âge, Lous est influencée par des artistes tels que Bob Marley, le groupe américain The Fugees, Cesaria Evora, Salif Keita et ainsi que par la rumba congolaise. « Nous écoutions beaucoup la musique congolaise à la maison. » , se souvient celle qui suit Fally Ipupa et apprécie Koffi Olomidé. « « Loi » de Koffi m’a beaucoup marqué, il est à mon sens le meilleur tube de l’artiste ».
Née en RDC, parti pour la première en Belgique à l’âge de 4 ans, puis grandie au Rwanda de 9 jusqu’à ses 15 ans, c’est cette triple culture congolaise, rwandaise et belge qu’on retrouve dans ses chansons. « Si je le pouvais, je vivrais seule, loin des problèmes et des dilemmes, loin des gens que j’aime », peut-on l’entendre chanter dans « Dilemme ».
« Dans « Dilemme », je suis en quête de solitude. Je me demandae si je dois vivre seule ou être entourée de gens; parfois, on a peur de vivre avec les autres par crainte qu’ils nous blessent. ». Le clip est une succession d’œuvres d’art et d’un symbole « les mains levées vers le ciel », imaginé par Lous elle-même.
« Les bras levés vers le ciel à une double signification : une extrême joie ou alors une extrême lamentation ».
En 2020, Lous sortira un premier album baptisé Gore où elle raconte « les épreuves douloureuses » par lesquelles elle est passée. «. J’aimerais raconter ma vie entre le Congo et le Rwanda, raconter tous ce qui passe en RDC, les guerres, les viols ».
C’est ce côté « révoltée » que la jeune artiste aimerait que le public découvre. « En tant jeune femme de 23 ans, j’ai des choses à dire, ma part de vérité ». « Si c’est de cette façon que je peux mieux atteindre les gens et me faire enttendre, alors ça serait une bonne chose », souhaite Marie-Pierra Kakoma alias Lous.
En attendant la sortie du nouvel album, Lous and The Yakuza est attendue pour un concert au aux Transmusicales de Rennes en décembre prochain.
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