Moh Dediouf, présente une trilogie du monde
Retour sur le lancement de la trilogie signée Moh Dediouf : Sénégal, Afrique du Sud et reste du monde.
Mercredi dernier dans les locaux de Vibe radio et sous la houlette de la super animatrice Nadia, Moh Dediouf a présenté sa trilogie aux auditeurs.
Un lancement inédit puisque contrairement au show-case classique où la presse est conviée, Moh Dediouf a opté pour l’émission de Vibe qui permet à l’artiste de jouer en live et communier directement avec le public.
Pour l’occasion Moh était accompagné de Cristian Obam, bassiste et directeur musical du projet, Jean Mermoz, on ne pouvait pas l'inventer, aux claviers et de formidables joueurs de bongos. C’est sans doute la principale originalité de cette trilogie - version Sénégal et Afrique de l’Ouest : l’utilisation des instruments traditionnels. Le bongo est une Senza en forme de calebasse qu'on joue à la fois comme une percussion et un balafon.
Entre deux morceaux proposés aux auditeurs en live, Moh se soumet aux questions du plateau dans une ambiance conviviale et chaleureuse. L’utilisation des instruments traditionnels, les voyages, la place de l’Afrique dans la recherche musicale, les tournées à venir, aucun point n’a été laissé de côté.
Dès le premier tube joué en live, les réactions étaient unanimes. L’association entre les instruments modernes et classiques est harmonieuse et donne un son gouteux à l’oreille.
Trilogie comme il le dit est un « triple album qui raconte un voyage dans le temps. Une mise à nu dans les codes d’antan avec les technologies d’aujourd’hui. Une saga musicale épurée entre Afro-pop, R&B et Soul qui invite résolument et sans compromis les sonorités ancestrales ». C’est cette alchimie que l’on a retrouvée en découvrant l’album en même temps que les auditeurs de vibe radio.
Dans la musicalité comme dans les textes, cette alchimie entre modernité et tradition est omniprésente dans le nouvel album. lorsqu’il reprend « sama rou bi » chanson classique du patrimoine culturel sénégalais, dans un style aux standards internationaux, cela vient confirmer la philosophie de l'opus.
Cette volonté de s’enraciner pour mieux s’ouvrir au monde, Moh n’en fait ni une revendication, ni une posture qu'il crie sur tous les toits. C'est tout simplement sa vie qui est ainsi faite.
« Sans aucun militantisme, je veux être juste moi. C'est dabord ma vie d’enfant d’une ville comme Dakar qui pouvait écouter à la radio le matin Michael Jackson, Public Enemy, Bob Marley, Youssou N'Dour, Papa Wemba, Miriam Makeba et le soir entendre des chansons de la pure culture traditionnelle du pays profond. Ensuite mes voyages, mes rencontres, c’est tout cela que j’ai envie d’assumer et de vivre. Être soi est important. Plus tu voyages et plus tu te rends compte qu'il y a un socle commun à toutes ces musiques. Et plus tu voyages, plus on te demande d’où tu-viens ? Alors, autant être soi et vivre ce qu’on est » a expliqué un Moh Dediouf à la fois serein et conscient des enjeux d’une mondialisation débridée.
Aux commandes de l’émission, Nadia avait à ses côtés Abdou Khadre Seck animateur de la maison, Alioune Diop de la RTS, Aboubacar Demba Cissokho de l’APS et votre serviteur bien évidemment. L’idée de cette émission est, selon Nadia, de permettre une discussion franche, et approfondie avec un invité à l’actualité brulante.
Deux heures durant, Moh a gratifié au public de Vibe d’un son nouveau, rafraichissant et résolument de son temps. Trilogie qui comporte une production sud-africaine, sénégalaise et une européenne est d’une douce rébellion capable de participer à la valorisation du patrimoine culturel africain non pas en s’opposant aux autres, mais en proposant et en partageant sa richesse.
C’est cette richesse qu’il va partager prochainement à Bruxelles puis à Johannesburg, mais avant ces deux dates, Moh s’est arrêté au Canal Olympia de Dakar vendredi 13 mai pour y défendre son nouveau produit.
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