Ouganda : Bobi Wine accusé de trahison
Le musicien ougandais Bobi Wine a été arrêté de nouveau hier et inculpé pour trahison par le tribunal de première instance de Gulu (Ouganda). Il sera détenu à la prison principale de la localité, jusqu'au 30 août.
Les nouvelles accusations ont été portées par le magistrat Yunus Ndiwalana, qui a laissé la possibilité au représentant de la région de Kyadondo East, de demander des soins médicaux privés, sous la supervision des autorités pénitentiaires.
« L'honorable Robert Kyagulanyi alias Bobi Wine et son équipe, qui étaient le 13 août dernier à Arua, sont accusés d'avoir porté atteinte au président de la République. Ils seraient impliqués dans une attaque de la voiture présidentielle » a déclaré Ndiwalana.
« Ce tribunal, en tant que garant de la justice, ne peut pas se réunir car la santé de l’accusé ne le permet pas, mais il est renvoyé à la prison principale de Gulu jusqu’au 30 de ce mois. L'accusé peut avoir accès à des médecins ou être conduit vers des installations appropriées, pour recevoir les soins nécessaires ».
Hier matin, la cour martiale générale, par l’intermédiaire de son président, le général Andrew Gutti, a déclaré que le tribunal militaire n’était pas compétent pour statuer sur cette affaire.
« Ce tribunal a reçu une demande du Conseil d'État, afin que l'accusé soit jugé devant le tribunal de première instance, avec d'autres accusés absents. Les avocats de la défense conviennent donc que l'accusé soit libéré », a déclaré Gutti.
Mais la liberté de l'opposition politique a été de très courte durée, puisqu'elle a rapidement été arrêtée de nouveau, alors qu’elle quittait le tribunal militaire. Elle a ensuite été conduite au tribunal de première instance de Gulu.
Pour rappel, Bobi Wine a été arrêté il y a 10 jours et inculpé devant une cour martiale à Gulu, après que le convoi du président Yoweri Museveni ait été bombardé de pierres à Arua, pendant la campagne électorale. Le candidat de l'opposition, Kassiano Wadri, et 29 autres personnes sont également en détention suite à l'incident.
L'arrestation de Bobi Wine a suscité de nombreuses condamnations de la part de diverses ambassades, personnalités et groupes de défense des droits civils. Selon des informations parues cette semaine, le chanteur aurait été torturé par des agents de la police militaire de Makindye.
Cet article a été écrit par Lucy llado et traduit par Lamine Ba
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