RDC : la rumba inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco
La rumba congolaise est désormais inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Le Comité du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco réunit cette semaine à décider de l'inscription de la rumba congolaise sur la liste représentative immatérielle de l'humanité.
En mars 2020, la République démocratique du Congo et la République du Congo avait présenté une demande conjointe sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
La rumba « est considérée comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora. Elle permet également la transmission de valeurs sociales et culturelles de la région, mais aussi, la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire », a écrit l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) sur son site web.
L'inscription de la rumba sur le patrimoine de l'Unesco était vivement attendue par les deux Congo. Le gouvernement de la RDC avait salué le 26 novembre dernier un « aboutissement d’une candidature portée par les deux pays ».
En août, la ministre de la Culture Catherine Kathungu Furaha avait lancé une campagne dans les médias pour soutenir l'inscription de la rumba sur la liste du patrimoine de l'Unesco. « La rumba est un vecteur de rayonnement de notre pays, il faut qu'on se l'approprie », avait affirmé la ministre de la Culture.
Son inscription au patrimoine de l'Unesco marque une nouvelle étape d'une musique très riche qui a traversé les siècles et les frontières. « La rumba est une passion partagée par tous les Congolais. Il est un élément fédérateur de cohésion sociale, mais aussi du passé et du présent » assure le Professeur André Yoka, directeur de l’Institut national des arts (INA) et président de la commission mixte qui a porté la candidature de deux Congo.
Les professionnels de la culture fondent leur espoir sur cette inscription et attendent du gouvernement congolais d'investir dans le secteur culturel. « La rumba était déjà connue, maintenant elle doit retrouver sa place sur la scène internationale » avait souligné Jossart Nyoka Longo, leader du groupe Zaïko Langa Langa.
« Pendant que nos musiciens ne peuvent pas se produire à l'étranger, il y a d'autres styles de musique qui sont créés et qui prennent de l'espace. Nous allons proposer une stratégie qui permettra à nos artistes de se produire en Europe », promet la ministre de la Culture.
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