Remain In Light, revu et corrigé par Angélique Kidjo
Angélique Kidjo propose sa version de l'album des Talking Heads, Remain In Light. La diva ouest-africaine redonne vie et sens à un opus considéré comme révolutionnaire lors de sa sortie dans les années 1980.
Pour son douzième album, Angélique Kidjo a travaillé avec le producteur Jeff Bhasker et réinventé ces chansons connues, en y mêlant les influences de différents dialectes de son pays le Bénin et des airs de Fela Kuti.
Remain In Light revu et corrigé par la chanteuse béninoise sonne nouveau, vital et frais, les messages originaux de ce classique, retrouvent avec Angélique Kidjo, un sens nouveau et actuel.
Kidjo a d'abord présenté Remain in Ligh au Carnegie Hall en 2017 pour une performance avec en invité, l'un des principaux contributeurs de l'album, Nona Hendryx, ainsi qu'un caméo imprévu de Byrne, avant de s'engager à enregistrer sa propre interprétation de l'opus en entier.
Selon beaucoup, les contrastes entre la version de Kidjo et l'original des Heads, dans l'ensemble, tiennent à l'humeur - la turbulence sombre mais méditative de David Byrne contre la jubilation désinhibée de la méga star béninoise.
Pour la chanteuse, cette réappropriation c'est également une manière de rendre à l'Afrique ce qui appartient à l'Afrique. « En m’attaquant à cet album culte, je veux boucler la boucle et revenir à l'Afrique, qui a inspiré David Byrne » fait-elle savoir.
En effet, David Byrne et Brian Eno avaient reconnu avoir puisé, pour leur classique, dans les rythmes afro-beat nigérians. La chanteuse Béninoise l'avait de suite ressenti, elle qui est tombée amoureuse de l'album Remain in Light, dès qu'elle a entendu le morceau « Once in a lifetime ».
Elle déclare à ce propos : « Brian Eno et Talking Heads ont compris le pouvoir magique de la musique africaine, mais au lieu d'essayer de le cloner, ils ont créé leur propre style basé sur les rythmes hypnotiques de l'afrobeat de Fela Kuti. Les paroles cryptiques résonnaient aussi en moi. D'une manière ou d'une autre, je sentais que j'entendais, d'une manière étrange, des commentaires sociaux sur l'état de mon continent ».
Avec la réinterprétation de ce classique du rock qui sonne fort comme un hommage à un grand groupe, Angélique Kidjo met encore en lumière son continent, dont elle est l'une des plus grandes ambassadrices.
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