Omar Pène tel que nous l'aimons...
Cette année, j’estime avoir été très chanceuse, car j’ai vu mon idole, en l’occurrence Omar Pène, huit fois en concert. Huit fois ! Et je trépigne d’impatience en attendant les prochaines dates. Son groupe, le mythique Super Diamono, totalise presque cinquante années d’existence, ce qui fait qu’à juste titre, ils n’ont pas usurpé leur sobriquet de « seigneurs du live ».
J’en ai encore une fois été convaincue en assistant à deux de leurs concerts ce week-end, respectivement à Paris en France et à Bruxelles en Belgique.
Cette année, Omar Pène nous a gratifié.es du bijou qu’est l’album Climat. J’en ai parlé ici et je puis vous assurer (en toute objectivité bien sûr) que cet album mérite tous les honneurs. D’ailleurs, il a récemment été primé par l’Académie Charles Cros de Lyon dans la catégorie world music. Si vous n’avez toujours pas écouté ce chef-d'œuvre, vous ne savez pas ce que vous ratez !
Je disais donc à l’entame de ce texte que j’ai vu Omar Pène huit fois en concert entre novembre et maintenant. La mini-tournée qu’il a initiée en novembre répondait à deux objectifs principaux : faire la promotion de l’album Climat, mais aussi retrouver ce public qui lui est toujours resté fidèle. Et en sus de la musique, il y a eu beaucoup d’émotion(s).
Pour ma part, la dernière fois que j’ai vu Omar Pène en concert, c’était en 2014 au Parc de la Villette, alors qu’il était convalescent, après des ennuis de santé qui l’avaient tenu éloigné de la scène. De 2014 à 2022, il a certes fait des apparitions scéniques ça et là, mais l’album Climat a réellement marqué son retour.
Les 10, 12, 13 et 19 novembre, Omar Pène s’est produit respectivement à la Marbrerie à Montreuil, au Tamanoir à Gennevilliers, au Radazik des Ulis, et enfin, au Hangar à Ivry sur Seine. Et à chaque show, ce fut salle comble, avec une ferveur indescriptible. Cela va sans dire que j’étais aux premières loges, pour ne pas en perdre une miette.
Les billets sont partis en quelques heures, et cela montre encore une fois l’amour et l’attachement que les amateur.ices de bonne musique ont pour Omar Pène. Droit dans ses bottes, le sourire aux lèvres, les yeux pétillants de joie, Baye Pène a pris plaisir à communier avec ses enfants venus de toute l’Île de France pour le voir.
Cela s’est senti aux premières notes de musique jouées. Sous l’impulsion de Papa Dembel Diop, le mythique bassiste du groupe et de Hervé Samb qu’on ne présente plus, le groupe a constitué une team de choc composée de Cheikh Diallo, Ndiaw Macodou, Alioune Seck et Papis Konaté et Birahim Wone pour les dernières dates.
Et à chaque date, les fans étaient au rendez-vous, finissant la moitié des chansons entamées, mêlant ancien et nouveau répertoire. Et ceci vient démontrer que le poids des ans n’a aucun effet sur Omar Pène. La silhouette s’est affinée il est vrai, mais ceci démontre sa nouvelle vitalité acquise.
Le 24 décembre étant la date durant laquelle l’Association des Fans du Super Diamono - l’AFSUD organise son traditionnel bal, cette date constitue une date-clé dans l’historiographie du Super Diamono. Car comme Omar Pène le dit lui-même, ses fans - devenus avec la force du temps et des liens créés, ses enfants - sont sa source d’énergie et il prend beaucoup de plaisir à communier avec eux chaque 24 décembre.
Y assistant pour la première fois, cette 32e édition a réussi tous les paris. Dans une ambiance électrique au sein du Musée des Civilisations Noires de Dakar, Baye Pène nous a tous.tes régalé.es comme il sait si bien le faire. Et rebelote au restaurant l’Endroit, où dans un cadre beaucoup plus intimiste, les privilégié.es que nous étions avons pu vivre un remake de la soirée du 24 décembre. Un vrai régal !
Lorsque j’ai su que Omar Pène revenait en Europe (Paris et Bruxelles) pour deux shows les 24 et 25 mars, je me suis remise sur les starting-blocks en comptant les jours qui me séparaient de ce show. Dans la belle et spacieuse salle du Pan Piper située dans le 11e arrondissement, Omar Pène tout de noir vêtu, a communié avec ses fans qui ont encore une fois répondu à son appel.
Une fois le concert terminé, nous avons continué cette communion dehors, à l’entrée de la salle, où l’artiste a pris le temps de dédicacer des exemplaires de l’album Climat. Le nombreux public massé dans la salle, s’est transposé au-dehors, chacun.e voulant à travers une poignée de mains, un regard, un sourire, immortaliser ces moments magiques.
Moi, je planais, et je pense que je plane encore, tant mon coeur déborde de joie … Même si je voyais cet homme que j’aime tant un milliard de fois, je n’en aurais jamais assez. C’est dire l’amour avec un énorme A que je lui porte.
Comme si cela ne suffisait pas, sitôt informée que des amis et fans faisaient le voyage pour rallier Bruxelles et assister au concert, j’ai voulu être de la partie. Trois heures et quelques minutes de route plus tard, nous voilà à Bruxelles, fourbu.es, mais content.es. La salle du Théâtre Molière en plein cœur de la commune d’Ixelles était pleine à craquer. Je dois avouer que le concert de Bruxelles était dix mille fois meilleur que celui de Paris.
Vu que les bruxellois.es attendaient le passage du Super Diamono depuis plus longtemps que les parisien.nes, il ne restait plus aucune place de disponible. A tel point que mes compagnons et moi avons passé la majeure partie du concert debout. Mais que vaut cette fatigue passagère devant l’immense bonheur de voir se produire Omar Pène ? Car je pense - et beaucoup d’autres partagent ce sentiment - que nous ne pourrons jamais rétribuer Omar Pène pour tout le bonheur qu’il apporte dans nos vies.
Nous pouvons juste tenter, en assistant à ses shows, en achetant sa musique, en priant pour que le Seigneur nous le garde encore longtemps. Père, je t’aime, nous t’aimons. Dundeul, dundeul !
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