Thaliane, le « come-back »
Sa voix, sa présence scénique et l’émotion qu’elle dégage dans sa musique ont fait d’elle, dès sa sortie en 2014, un espoir pour la musique urbaine du Burkina Faso. Après quatre années, ponctuées par quelques singles, Thaliane revient au-devant de la scène, même si elle ne s’était jamais éloignée en réalité, avec un maxi de quatre titres. Intitulée Ailleurs, l’œuvre qui succède à Wolobawdèmè son premier album, est un apéro, dit-elle, pour ce qu’elle réserve très prochainement pour les mélomanes d’ici et d’ailleurs.
Pour ainsi dire, avec Ailleurs, Thaliane ne s’éloigne pas de ce qui l’a révélé au Burkinabè et qu’elle a toujours su bien faire : le Rap, le RnB et l’Afro-beat. Et, pour coller à la tendance du moment elle y ajoute de l’Afro-trap, comme pour signifier sa polyvalence.
Dans cet opus, avec les titres « Ailleurs », qui donne son nom au maxi, « Viens danser » et « Juste pour toi », ce sont également des thèmes de société qui sont abordés. Pour parler d’argent, dans « Wari » elle a invité le Kundé d’or 2017, Imilo à joindre sa voix à l’œuvre.
Sortie officiellement au Burkina le 20 mai 2017, avec Ailleurs, l’artiste va à la rencontre de ses fans et mélomanes en utilisant une démarche de proximité à travers des show-cases et quelques talk-shows auprès des jeunes des lycées et instituts supérieurs. C’est pour mieux se présenter à eux, qu’ils apprennent à connaître sa musique et elle-même afin de devenir ses premiers ambassadeurs. « L’objectif c’est de réussir à m’imposer en milieu jeune. Vu que ce que je fais concerne principalement la jeunesse », dit-elle.
Thaliane, la « Beyoncé » à la Burkinabè
Pour rappel, Thaliane, de son nom à l’état civil Nathalie Traoré, s’est faite remarquée à travers sa participation en 2010 à Faso Academy, une compétition de la télévision nationale pour jeunes talents. En 2014, avec « Wolobawdèmè », le titre éponyme qui annonçait la sortie imminente de son album, Thaliane a fait un tabac avec sa vidéo à travers les réseaux sociaux et sur différentes chaînes de télévision locale.
Elle sera d’ailleurs nominée au Kundé, les trophées de la musique Burkinabè, la même année. Dans ce clip bien enlevé où elle invitait la jeunesse au travail et à venir en aide aux parents dès que le succès se fait sentir, avec une voix mélodieuse, l’élégance de ses paroles rappées en Dioula et une belle chorégraphie, la jeune chanteuse n’avait eu aucun mal à donner une certaine assurance de ses capacités à mener une carrière artistique.
Aujourd’hui encore, l’émotion et le timbre vocal qu’elle porte et distille à travers ses différentes chansons font penser à des sommités comme la diva Beyoncé ou Angélique Kidjo. Qui sait, peut-être qu’elle leur emboitera le pas, pour peu qu’elle n’hésite pas à s’acharner au travail. Thaliane chante essentiellement en Dioula, en anglais et en français.
Passionnée de musique dès son bas âge, comme elle le dit, ce sont de grands noms tels Whitney Houston, Alicia Keys ou Victor Démé qui l’ont bercé et qu’elle prenait plaisir à interpréter au lycée. Aujourd’hui étudiante en fin de cycle en marketing, elle concilie avec plaisir sa formation et sa passion.
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